C’est un coup d’éclat dans le paysage des data centers en Europe.
L’Américain Equinix vient jouer le trublion dans le rapprochement escompté entre le Britannnique TeleCityGroup et le Néerlandais Interxion Holding. Et il retourne la situation à son avantage.
Vendredi, Equinix a annoncé son intention d’acquérir TelecityGroup pour un montant équivalent à 3,29 milliards d’euros.
Le rapprochement devrait être effectif dans le courant du premier semestre 2016. A l’issue de l’opération, les actionnaires de Telecity détiendront 10,1% du capital de la nouvelle entité.
Mais cela bouscule le schéma initial dans lequel Equinix n’était pas impliqué. En février, TeleCity avait affiché son intention d’acquérir Interxion Holding pour 1,9 milliard d’euros.
La surenchère d’Equinix rend la première consolidation caduque. Et Interxion en prend acte dans un communiqué. « Compte tenu de l’annonce de l’offre d’Equinix sur TelecityGroup, Interxion et TelecityGroup ont mis fin à l’accord d’exécution. »
Le leader mondial dans la colocation en data center, coté au Nasdaq, a su s’imposer : Equinix dispose d’un parc de plus de 100 centres de données sur 33 marchés répartis dans le monde (Etats-Unis, Europe et Asie-Pacifique).
Avec l’appui de TelecityGroup (37 sites, 11 pays couverts), le groupe américain va pouvoir accentuer son influence en Europe dans le nœud stratégique de Londres selon Reuters mais aussi dans d’autres carrefours comme Dublin, Milan, Istanbul, Stockholm, Helsinki et Varsovie.
Silicon.fr s’appuie sur étude du cabinet Research 421 relative au marché du datacenter. Dans la conquête du marché européen, on recense 27 millions de m² d’espace opérationnel dans les centres de données de la zone. Equinix en revendique 5,3 %, Telecity Group 3,7 % et Interxion 3,1 %. Un rapide calcul montre que le duo Equinix-Telecity sera en mesure de capter 9 % de la surface opérationnelle (contre 7 % si le deal Telecity/Interxion avait été maintenu).
Quelles sont les conséquences pour le marché français ? Si l’on mesure les rapports de force par parc de data center, la branche locale de TelecityGroup, dirigée par Stéphane Duproz, aligne trois data centers.
Sous la houlette de Régis Castagné nommé DG d’Equinix France en septembre 2014, le groupe américain aligne quatre data centers en région parisienne.
Tandis que Interxion France, dirigé par Fabrice Coquio, exploite 8 data centers, incluant un nouveau site à Marseille repris l’an passé à SFR.
A ne pas confondre avec la superficie globale de salles informatiques mises à disposition des clients dans les centres de données qui peut changer la vision de marché.
(Crédit photo : Page Facebook Equinix)
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