Rien d’officiel pour l’heure, mais la tentation est grande d’établir le lien entre la récente invalidation de l’accord Safe Harbor* et la soudaine frénésie d’Amazon dans la construction de data centers en Europe.
Les projets du groupe américain semblent se concentrer sur l’Irlande, dont le climat tempéré océanique procure, avec une température moyenne de 10 °C, un environnement idéal pour minimiser les coûts associés au refroidissement des installations.
Amazon exploite déjà plusieurs centres de données dans le pays, dont deux opérationnels depuis 2010 au sein de la zone industrielle de Blanchardstown, dans le nord-ouest de Dublin. La multinationale avait par ailleurs repris, en 2011, un ancien entrepôt de la chaîne de distribution Tesco avec l’ambition d’y installer un data center.
Le mois dernier, l’Irish Independent mettait le doigt sur un autre chantier, ni confirmé, ni infirmé par Amazon : la mise sur pied d’une ferme de serveurs dans les environs de la capitale irlandaise, sur deux étages, avec une surface de plus de 16 000 m², à l’appui d’une investissement de 200 millions d’euros.
Le quotidien généraliste croit savoir qu’un troisième projet se prépare en parallèle, cette fois sur plus de 18 000 m², au sein du parc technologique de Clonshaugh, situé dans le nord-est de Dublin, à proximité de l’aéroport.
Le site – de 9,3 hectares, terrain compris – était précédemment occupé par la société Diamond Innovations, une division de General Electric, acquise en 2007 par le Suédois Sandvik Hyperion, fournisseur d’outils ultra-résistants à base de matériaux comme le diamant ou le tungstène. Il avait été mis en vente en 2013 pour 5 millions d’euros… vraisemblablement déboursés par Amazon.
Le groupe de Jeff Bezos exploite déjà un data center à Clonshaugh, mais dans un bâtiment loué à son compatriote Digital Realty.
Si tous ces projets se concrétisent, ils pourraient porter à plus d’un milliard de dollars les investissements d’Amazon dans la construction de data centers en Irlande. Ils corroboreraient par ailleurs les déclarations de la filiale sur place, qui avait annoncé, fin 2014, son intention d’embaucher 300 personnes à Dublin, en complément aux 1 400 collaborateurs déjà revendiqués dans le pays.
* Avec l’invalidation de l’accord Safe Harbor par la Cour de justice de l’Union européenne, les entreprises américaines pourraient être contraintes à stopper les flux de données transatlantiques et ainsi à relocaliser leurs serveurs dans l’UE (voir notre article « Safe Harbor invalidé : des doutes et des certitudes »).
Crédit photo : Sapol Chairatkaewcharoen – Shutterstock.com
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