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Échange data contre services par e-mail : Foxintelligence lève 1 million d’euros

Trois développeurs, dont des spécialistes d’iOS et d’Android : les profils que Foxintelligence recherche actuellement trahissent des objectifs de conquête des plates-formes mobiles.

La jeune pousse promet effectivement une disponibilité prochaine sur les OS d’Apple et de Google pour ses deux services aujourd’hui accessibles sur le Web, sous les marques Misterfox et Cleanfox.

Le chantier va se poursuivre à l’appui d’une levée de fonds tout juste officialisée, pour un montant d’un million d’euros.

Des business angels tels que Cyril Grislain Karray (qui a mis ses billes dans Stripe, Devialet ou encore Teads), Renaud Visage (cofondateur d’Eventbrite) et Patrice Thiry (créateur de ProwebCE) participent aux côtés d’un bouquet de fonds d’investissement.

Sur la liste figurent Kima Ventures (cofondé par Xavier Niel et Jérémie Berrebi, qui a mis les voiles l’an passé), Le Studio (créé par les fondateurs de Pricematch), Iron Capital (du « start-up studio » Iron Group)… mais aussi Partech Ventures et Global Founders Capital.

Atomes crochus

Foxintelligence entretient un lien particulier avec Partech : ses bureaux sont situés au sein du « Shaker », du nom de l’accélérateur que le fonds a monté dans le 2e arrondissement de Paris (son siège social est quant à lui basé dans le 10e).

Pour ce qui est de Global Founders, la structure est rattachée à Rocket Internet, qu’Édouard Nattée, CEO et cofondateur de Foxintelligence, a bien connu : sa précédente start-up (Westwing.fr, ventes privées de mobilier et déco) en était filiale.

L’équipe qui compose aujourd’hui la société compte deux anciens de l’ESSEC : Louis Balladur (responsable marketing) et Gabrielle Tarbouriech, (responsable produit ; ex-Running Heroes). S’y ajoute le CTO Nicolas Remia, également présenté comme « directeur du développement » et fondateur, entre autres de Tharsis Software (solutions pour l’événementiel, la muséographie et la communication corporate).

En avril dernier, le quatuor a lancé l’exploitation commerciale de Misterfox, encore « en version de test », d’après les CGU révisées au 3 octobre 2016.

Foxintelligence dit avoir traité « plus de 700 000 [demandes] » avec ce service destiné à automatiser les réclamations* en cas de retards et d’annulations de trains (TGV, Intercités, Intercités Nuit, Thalys).

L’utilisateur connecte sa boîte de messagerie et est, grâce à l’analyse des confirmations de réservation envoyées par les services de vente de billets en ligne, averti des indemnisations auxquelles il peut prétendre.

De l’intelligence dans les e-mails

Lancé au mois de septembre, Cleanfox s’inscrit dans la même logique d’automatisation en permettant aux internautes de supprimer des newsletters et de s’en désabonner.

Lorsqu’on connecte son compte de messagerie, on obtient la liste des newsletters reçues, assorties de statistiques portant notamment sur le taux d’ouverture et le bilan carbone. Il est alors possible d’archiver des éléments et de se désinscrire « en un clic ».

Foxintelligence compte développer d’autres offres dans la même veine pour devenir, à terme, un service client « universel ». Et développer, par la même occasion, son activité BtoB.

Cette dernière consiste, dans les grandes lignes, à fournir des statistiques sur le e-commerce et la « pollution numérique ».

On y voit plus clair dans les conditions d’utilisation de Misterfox et de Cleanfox : « En autorisant la connexion sécurisée à son compte de messagerie, l’utilisateur permet […] de rechercher automatiquement les e-mails commerciaux qui y sont associés ».

Les données ainsi recueillies sont dites « à caractère non personnel » et « entièrement anonymisées ». Les entreprises peuvent les exploiter pour comprendre les comportements d’achat sur Internet : qu’achètent les e-consommateurs ? Où ? Pour combien ? Et qu’en est-il de la concurrence ?

Foxintelligence ne communique pas, en l’état, sur son portefeuille de clients. L’heure est à la communication à l’adresse du grand public, comme l’illustre le tweet ci-dessous.

* En 2015, les usagers du réseau SNCF – et de Thalys – auraient pu percevoir plus de 50 millions d’euros en indemnités de retard, selon des données communiquées par la compagnie ferroviaire française. Tous les ans, environ 9 000 trains accuseraient un retard de plus de 30 minutes.

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