DAVFI : la France veut son antivirus open source

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Un consortium d’experts français en sécurité informatique posera en septembre les premiers jalons de DAVFI, un projet d’antivirus open source censé s’imposer comme une référence en Europe.

A l’appui d’un financement de 5,5 millions d’euros inscrit dans le cadre du Grand Emprunt, un consortium d’experts français en sécurité informatique posera, à compter du mois de septembre, les premiers jalons du projet d’antivirus open source DAVFI.

Un mot d’ordre : s’établir à terme comme une référence en la matière, à l’échelle de l’Europe.

Sous la houlette de l’opérateur de services de sécurité Nov’IT et son président Jérôme Notin, les intéressés se sont donné quelque deux ans pour concrétiser leurs ambitions. Ils ont fixé l’échéance à l’horizon 2014.

Le laboratoire de cryptologie et de virologie opérationnelles de l’ESIEA (Ecole supérieure d’informatique, d’électronique et d’automatique) apportera sa pierre à l’édifice.

L’un de ses membres éminents, en l’occurrence le Docteur en mathématiques appliquées et informatique Eric Filliol, compte à son actif une décennie de recherche sur ce qui constitue aujourd’hui les bases du projet DAVFI.

La R&D est à la charge d’Init SYS.

Prennent également part à l’aventure, l’éditeur de solutions de Network Intelligence Qosmos, l’expert en développement et intégration d’outils d’inventaire et gestion de parcs Teclib et DCNS Research, géant mondial de la défense navale.

De ces travaux devrait résulter un antivirus open source (code ouvert) décliné en plusieurs versions : poste de travail et réseau, mais aussi une mouture allégée, gratuite, destinée au grand public.

Dans le sillage du projet de GPS européen Galileo, la démarche vise à tendre vers une indépendance en termes de sécurité IT.

De son acronyme DAVFI, employé pour « Démonstrateurs d’antivirus français et internationaux », le produit devra aller au-delà de ce qui se fait pour l’heure, en conclut Silicon.fr.

A cet égard, la dimension préventive sera cruciale, dans l’optique d’anticiper les actions potentielles de codes encore inconnus et d’identifier d’éventuelles variantes de souches déjà répertoriées.

Sur un marché de la sécurité IT qui a grossi à 17,7 milliards de dollars en 2011, nombre d’études ont concordé en une recrudescence des malware sur toutes les plates-formes, du PC au Mac en passant par le mobile.

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