ITespresso.fr : AppNexus annonce le lancement de son propre adserver pour les éditeurs. Qu’apporte-t-il de plus que les solutions de vos concurrents ?
David Baranes : Nous avons effectivement annoncé la semaine dernière le lancement de AppNexus FullStack, une solution d’adserving de nouvelle génération reposant sur l’infrastructure AppNexus, intégrant la brique programmatique OpenAdStream, rachetée l’année dernière à WPP mais surtout la brique Yieldex qui permet aux éditeurs d’avoir une vue très précise sur la disponibilité de leur inventaire.
Les Adservers concurrents ont pour la plupart été conçus dans les années 90 et reposent sur des technologies souvent dépassées ou fonctionnant en silos. La solution Fullstack est au contraire née à l’ère du programmatique, repose sur des technologies big data, et elle permet aux éditeurs de gagner en agilité.
ITespresso.fr : Les gros éditeurs d’adservers (Google, Facebook, AOL…) disposent désormais tous de leur AdExchange. Ce lancement est-il une solution défensive pour AppNexus ?
David Baranes : Au contraire, je pense que AppNexus passe plutôt à l’offensive, en se hissant clairement au niveau de ces entreprises, avec une solution complète, couvrant aussi bien les besoins des agences que ceux des éditeurs. Nous évoluons toutefois dans un environnement de « coo-pétition », et AppNexus est l’un des principaux partenaire de DoubleClick par exemple.
Mais je le répète, AppNexus est né en 2007, avec la vague du programmatique, et nous offrons au marché des outils de nouvelle génération, qui offrent à nos clients une plus grande agilité et ainsi de meilleures performances.
ITespresso.fr : Offrez -vous pour autant un nouveau business model pour cet adserver ? Est-ce un produit d’appel pour votre place de marché programmatique ?
David Baranes : Si l’AdServer est un simple outil de tiers de confiance, nous proposons effectivement un même modèle basé sur le CPM à nos clients éditeurs. Mais, en adoptant notre place de marché programmatique, ils peuvent rapidement générer des revenus publicitaires et couvrir d’éventuels frais d’adserving.
ITespresso.fr : Outre cet adserver, vous lancez justement une place de marché publicitaire garantissant aux annonceurs la visibilité de leurs bannières. Quel est l’accueil de ce modèle par le marché ? Est-ce que les éditeurs, déjà fragilisés par la montée des AdBlockers, sont prêts à jouer le jeu ?
David Baranes : L’accueil est excellent du côté des annonceurs et des agences qui souhaitent logiquement être facturées sur la base d’un CPM réellement vu – nous parlons de VCPM- ce qui va effectivement entraîner un assèchement des inventaires de mauvaise qualité précisément visés par les utilisateurs d’adblockers.
Des éditeurs comme Canal+ avait dès 2009 travaillé, qui travaillent avec Alenty et AppNexus sur ces sujets, et ont d’ailleurs été parmi les premiers à comprendre qu’il fallait désormais créer un cercle vertueux avec les éditeurs, mais également avec les internautes.
Il faut sans doute faire encore un peu de pédagogie mais ces technologies sont clairement dans le sens de l’histoire.
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