Quand Alain Finkielkraut cible Internet, il y met le paquet. Vendredi matin, à l’antenne de BFM TV, le philosophe lance une diatribe contre Internet qualifié de « malédiction ». Alors que l’on pourrait considérer que ce support favorise la diffusion de l’information et le partage des idées, Alain Finkielkraut n’y voit qu’un déversoir de rumeurs (notamment celle de « la théorie du genre »), de violence et de haine raciale. « Il n’y a pas de loi sur Internet », balance-t-il de manière lapidaire. Et le philosophe est inspiré en la matière : « Internet devient un immense cloaque où les sphincters de la liberté ne cessent de déverser leurs productions innombrables. »
Néanmoins, il reconnaît quelques qualités à la Toile. « Bien entendu, ça rend énormément de services (…) Les chercheurs, les universitaires sont ravis, ils ne sont pas obligés d’aller en bibliothèque, les journalistes aussi peuvent constituer leurs dossiers beaucoup plus vite quand ils invitent des gens, etc. Mais je crois, moi, que dans cet univers de la communication, tout peut être dit (…). C’est quand même un monde sans foi ni loi. Il est interdit d’interdire, on le voit sur Internet. »
En fonction des personnalités, les déclarations enflammées peuvent prendre des proportions démesurées. Rappelons-nous de la célèbre diatribe du publicitaire Jacques Séguéla datant de 2009 : « Le Net est la plus grande saloperie qu’aient jamais inventée les hommes ! »
Internet, repère de libertaires radicaux ? Pourtant, avec la polémique associée à Dieudonné (« justice bafouée », « antisémitisme black blanc beur », clame-t-il), Alain Finkielkraut omet de rappeler qu’un travail de justice est en cours pour tenter de filtrer les vidéos les plus outrageantes de Dieudonné sur YouTube. Encore mercredi, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a demandé à la justice d’ordonner de retirer une vidéo de Dieudonné diffusée sur la plateforme vidéos de Google qui met en exergue « la quenelle ». Saisi en référé, le tribunal de grande instance de Paris a mis sa décision en délibéré au 12 février.
Rappelons également qu’Internet n’est pas un no man’s land juridique. Il existe des dispositions gravées dans le droit français et européen sur les responsabilités des auteurs de messages sur Internet et des hébergeurs en cas d’infraction, une jurisprudence alimentée en permanence en fonction des affaires et des éventuelles condamnations. Alors, on peut regretter le caractère transnational de l’Internet et des dérives sur les contenus (comme l’incitation à la haine raciale), mais des organisations comme l’AFA sont là pour rappeler que les maillons de la chaîne Internet (utilisateurs, opérateurs, hébergeurs, éditeurs) et les pouvoirs publics se concertent, s’organisent et se mobilisent pour agir de manière rationnelle contre les actes de malveillance sur le Web et la propagation de contenus illicites.
Alain Finkielkraut devrait plutôt s’intéresser aux risques de cyber-surveillance généralisée qui pèse dans le pays au regard de l’article 20 de la loi de programmation militaire. Dans un tout autre registre, on peut également considérer comme le pape François qu’Internet est un don de Dieu…Dans ce cas-là, les propos d’Alain Finkielkraut tournent à l’hérésie.
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