Décalé IT : envie d’une partie de baby-foot connecté ?
Bienvenue dans l’ère des objets communicants avec le baby-foot connecté dans le cadre du Gamelle Trophy récemment organisé en région parisienne. Gare à l’e-Fanny.
A mesure qu’il se matérialise, l’Internet des objets devient un concept aux mille silhouettes.
Dernière en date, le baby-foot connecté qui a mis aux prises les équipes du Gamelle Trophy.
Ce tournoi organisé à l’initiative de l’agence de communication W, en partenariat avec le quotidien L’Equipe, les laboratoires Roche et l’équipementier Michelin, s’est déroulé du 4 au 12 juillet à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
Le support de jeu utilisé avait cette particularité d’être connecté à Internet et plus particulièrement à la plate-forme cloud de CKAB.
L’agrégation de données en temps réel via des capteurs et des afficheurs LED a permis la mise à jour automatique du score, sur un espace en ligne dédié et sur les réseaux sociaux.
Etaient par ailleurs interprétés, les mouvements des joueurs ou encore la trajectoire de la balle. Le système en déduisait la structure du jeu et retranscrivait ainsi les principales actions de la partie.
Quant à l’identification initiale des joueurs, elle s’effectuait au moyen d’un badge sans contact RFID.
Pour un compte-rendu de la finale du tournoi de baby-foot connecté, il suffit de consulter le blog de l’agence W.
Mais, visiblement, le challenge sportif était plus important que les enjeux technos…
On a cherché une vidéo YouTube pour voir la partie endiablée. En vain.
C’est un énième signe annonciateur de l’avènement imminent d’une ère faite d’éléments communicants.
Au-delà de l’interconnexion des ordinateurs – fussent-ils mobiles ou non – l’information s’échange désormais entre des objets de la vie quotidienne, sans fil, via des technologies radio.
Cette tendance s’est fait jour au début des années 2000, au gré de projets comme le lapin connecté Nabaztag, rebaptisé Karotz depuis lors.
Les initiatives se sont entretemps succédé et l’Internet des objets a essentiellement trouvé des applications domotiques, à l’appui des senseurs de présence, des détecteurs de mouvement ou encore des capteurs de luminosité.
ERDF s’est ainsi distingué, en 2010, avec son compteur Linky. Samsung lui a emboîte le pas pour intégrer à son catalogue un réfrigérateur communicant ; LG a appliqué le concept aux machines à laver.
Certaines collectivités n’ont pas tardé à se mettre au diapason de cette nouvelle ère.
La région Ile-de-France s’est fait une pionnière en la matière, avec comme coeur d’action la capitale et son concours « hack in Paris », un appel à projets qui vise à réinventer le mobilier urbain.
Reste à systématiser l’association de ces objets du quotidien à une véritable plate-forme qui les rende fonctionnels.
Il conviendra en conséquence d’anticiper une explosion des données et l’impact qu’aura la sur les infrastructures réseau, mais aussi les nouveaux leviers de croissance exploitables des entreprises.
A l’horizon 2016, les objets connectés pourraient se compter par dizaines, voire centaines de milliards. Les prévisions concordent aux alentours des 50 milliards.
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