En plein débat sur la Loppsi 2 et le filtrage sur le Net, une note publié sur l’intranet de l’Assemblée nationale signale l’instauration d’un mécanisme de filtrage empêchant toute connexion dans son enceinte aux sites internet « pornographiques et pédophiles ». Bakchich Info avait révélé cette info croustillante.
« Le dispositif de filtrage vise à empêcher toute connexion aux sites pornographiques, pédophiles, ainsi qu’à des sites susceptibles de propager certains virus », poursuit la note, reprise par l’AFP. « Pour des raisons techniques, une trace de ces connexions est conservée pendant 24 heures ».
Few, on imagine les abus qui ont dû être repérés dans l’enceinte du Palais Bourbon pour frapper aussi fort.
C’est dommage : les députés avaient récemment obtenu le droit de surfer sur Internet dans l’Hémicycle. Bon d’accord, c’est pas le meilleur endroit pour la consultation de sites X…
Dans le contexte actuel, l’interdiction des sites pédophiles est logique compte tenu de la volonté du gouvernement (soutenue par la majorité des députés) de monter un mécanisme de filtrage Internet à l’échelle nationale au nom de la lutte contre la pédo-pornographie. Logique mais contestable aux yeux des organisations et militants pour la défense de la liberté d’expression.
Le fait de filtrer les contenus pornos est carrément une mesure liberticide. Même sans disposer d’un abonnement annuel pour Charlie Hebdo, on reste estomaqué.
Une saisine contre X devant le Conseil constitutionnel ?
Accrochez-vous parce que cette mesure est poussée par la questeure Marylise Lebranchu (bravo le PS) qui justifie cette démarche pour se protéger des « sites illicites ou controversés (eux-mêmes propagateurs de virus) ». « A l’instar de ce qui est pratiqué dans un nombre croissant d’institutions et d’entreprises », précise-t-elle.
C’est dommage de rapprocher la vocation de l’Assemblée nationale à une simple entreprise. Cette chambre du Parlement n’est-elle pas censée défendre les valeurs de la République Française : « Liberté, Egalité, Fraternité ». Le premier symbole prend un coup sérieux.
Quel député voire groupe politique aura le courage de porter l’affaire « No Porn » devant le Conseil constitutionnel ?
En prenant ces mesures de règlement intérieur concernant les connexions Internet, l’administration de l’Assemblée nationale illustre ce que le projet de loi LOPPSI 2 sous-tend : on commence par filtrer l’insoutenable (sites pédo-pornographiques), quitte à empiéter sur le X (activité légale) ou d’autres cibles collatérales (l’art).
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