Décalé IT : papy Minitel fait de la résistance
Invention française qui n’a jamais dépassé les frontières de l’Hexagone, le Minitel plie mais ne rompt pas encore. France Telecom lui accorde un sursis de 9 mois.
Inventé en 1982, le Minitel a fait son temps. 30 ans et toutes ses dents…
L’interruption définitive du service devait s’effectuer en septembre, mais France Telecom lui accorde 9 mois de sursis.
Si français qu’il n’a jamais dépassé les frontières du pays, le Minitel se rit de sa mort annoncée.
Il réunit toujours un bon million d’adeptes et obtient même une prorogation jusqu’en juin 2012.
Ces combinés télématiques généré jusqu’à un milliard d’euros de chiffres d’affaires pour l’opérateur France Telecom.
Jusqu’à s’incliner face à l’explosion du World Wide Web.
En 2002, le Minitel équipait encore 9 millions de foyers et entreprises de l’Hexagone.
Il utilisait le réseau X25, greffé sur les lignes téléphoniques classiques.
Ses détenteurs les plus fortunés ont pu, dès sa sortie sur le marché, le coupler à un modem à tonalité, à une imprimante thermique ou encore à un ordinateur 8 bits.
Son indémodable clavier aux touches minuscules restera gravé dans l’esprit commun des Français.
Au même titre que les jeux en ligne de commande, les messageries roses ou les résultats du baccalauréat à 1 franc la minute.
Mais c’en sera bientôt fini des 3615 et consorts. Les passionnés s’en donneront toutefois à coeur joie, eux qui avaient déjà milité, en 2009, pour la conservation du 3611 Pages Jaunes.
Sous la pression populaire, France Télécom s’était alors rétracté et avait maintenu en fonction ce service.
Aujourd’hui, l’opérateur invite tous les détenteurs d’un Minitel à le rapporter dans l’agence la plus proche de leur domicile.
Il y a fort à parier que certains le conserveront bien au chaud, comme un trésor déchu.
Mais le concept du modèle économique (Minitel payant) fait encore rêver certains entrepreneurs du Net attirés par les sirènes du gratuit…