Décalé IT : le symbole du taxi G7 qui colle à la peau du nouveau Premier ministre
Pour un parcours effectué en Taxi G7 juste avant sa nomination, on pourrait percevoir un message subliminal de la part d’Edouard Philippe
Le futur Premier ministre en taxi G7 ? Faut-il y avoir une orientation dans le dossier sensible de la confrontation qui demeure latente entre les taxis vs VTC qu’Edouard Philippe va trouver sur son bureau à Matignon ?
Alors que la nomination officielle du nouveau locataire de Matignon se faisait attendre, deux chaînes d’information en continu (BFM et LCI a priori) ont suivi à la trace en moto celui dont on pressentait sa nomination en tant que Premier ministre (confirmée aujourd’hui aux alentours de 15h00).
Et la séquence « live TV » est passée par un parcours en taxi G7 entre son domicile et l’Assemblée nationale. Avec un logo de la compagnie de taxi bien apparent pendant la course filmée. Le community manager de la société s’est empressé d’exploiter le filon :
Nous sommes fiers d’avoir conduit le premier ministre jusqu’à son nouveau destin.
Avec toutes nos félicitations. #EdouardPhilippe #iloveg7 pic.twitter.com/JwrlfrgQzD— G7 (@TAXISG7) 15 mai 2017
Une promotion un peu forcée puisque Edouard Philippe ne se dirigeait pas « jusqu’à son nouveau destin » mais se contentait de se rendre à l’Assemblée nationale en tant qu’ex-député (et maire du Havre).
Sauf que le taxi ne l’a pas emmené à Matignon. Juste à l’Assemblée nationale ;) https://t.co/1YG8mh6CPc
— Benoit Tabaka (@btabaka) 15 mai 2017
Au-delà de ce clin d’œil, les tensions demeurent entre les chauffeurs de taxis et les conducteurs de VTC. Malgré la réglementation qui a récemment changé.
La loi portée par Bruno Leroux et Laurent Grandguillaume a été approuvée par l’Assemblée et le Sénat et promulguée le 29 décembre dernier.
Aboutissant à une évolution des statuts des chauffeurs VTC et LOTI appliquée en début d’année (voir la tribune dans Forbes diffusée mi-mars dans ce sens par le cofondateur de Legastart).
Emmanuel Macron à la Présidence de la République est arrivée avec une image pro-VTC en raison d’un projet de loi « Neo » remontant à la mi-2015 facilitant l’accès au métier de chauffeur VTC qu’il avait poussé lorsqu’il était aux affaires à Bercy (Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique) sous le gouvernement Valls II dans la période 2014-2016.
Même si ce texte de loi n’a jamais été présenté au Parlement en raison de sa substitution avec le projet de loi El Khomri (du nom de la ministre du Travail de l’époque).
Selon Les Echos, l’entourage du nouveau Président fournit des efforts pour ne pas rallumer d’éventuelles tensions entre les taxis et les chauffeurs VTC qui s’étaient parfois transformées en actes de violence l’an passé sous le quinquénat de François Hollande.
Et sur fond d’impulsions données par l’Américain Uber pour faire bouger les lignes de la règlementation sur les transports privés de personnes en véhicules en sa faveur.
Notre futur #PremierMinistre, Edouard Philippe, envoie un message fort en prenant un G7 et non un Uber pour aller à Matignon ! ?#Macron
— Jo (@ABrandNewJo) 15 mai 2017