Access Industries a pris la direction des opérations chez Deezer.
Le groupe industriel américain exerce aujourd’hui un « contrôle exclusif » sur la plate-forme française de musique en streaming, comme en atteste un document (PDF, 11 pages) de l’Autorité de la concurrence.
Cette dernière a validé, par une décision du 24 juin 2016, l’opération qu’un accord cadre simplifié avait formalisée en date du 12 janvier 2016 ; c’est-à-dire quelques jours avant l’officialisation d’un tour de table de 100 millions d’euros.
Deezer n’avait pas précisé dans quelle mesure la répartition de son capital avait évolué avec cette levée de fonds. Selon les informations que nous avions recueillies à chaud, l’équilibre entre les actionnaires les plus influents avait été préservé…
En la matière, les derniers chiffres officiels datent d’il y a près d’un an. On les trouve dans le document de base que Deezer avait enregistré auprès de l’Autorité des marchés financiers en vue d’une introduction en Bourse – finalement enterrée.
Au 21 septembre 2015, Access Industries était déjà le principal actionnaire de Deezer, avec une participation de 26,9 % sur la base du capital dilué, contre10,66 % pour Orange ; les trois majors Sony, Universal et Warner détenant pour leur part des bons de souscription d’actions convertibles à hauteur d’environ 20 % du capital.
De nombreux éléments dans la décision de l’Autorité de la concurrence* ont été rendus confidentiels. On apprend néanmoins que le dossier ne relevait pas de la compétence de l’Union européenne, au vu du chiffre d’affaires réalisé par Deezer sur l’exercice achevé le 31 décembre 2013.
Certains opérateurs concurrents sur le marché du streaming avaient fait valoir leur crainte que la concentration avec Access Industries (qualifiée de « verticale » au sens où la holding possède Warner Music, qui intervient en amont sur la distribution en gros de licences de musique enregistrée numérique) n’entraîne des pratiques discriminatoires.
L’Autorité de la concurrence a considéré que Deezer n’avait pas suffisamment de poids sur le marché pour se voir éventuellement accorder des licences exclusives sur certains titres ou artistes. Pour ce qui est d’un verrouillage de l’accès à la clientèle (blocage des accords avec les majors autres que Warner Music), l’institution présidée par Bruno Lasserre souligne que la densité du catalogue est l’un des arguments de vente des plates-formes de streaming.
Dirigé par l’homme d’affaires d’origine ukrainienne Len Blavatnik, Access Industries a déjà mis ses billes dans Beats Music, Shazam ou encore Songkick. Son entrée au capital de Deezer remonte à 2012, avec 100 millions d’euros injectés.
L’Autorité de la concurrence fournit quelques estimations : sur l’année 2015, Deezer aurait capté, en valeur, « entre 0 et 5 % » du marché de la vente au détail de musique enregistrée numérique (streaming + téléchargement) dans l’Espace économique européen, contre 40-50 % pour iTunes et 40-50 % pour Spotify. En France, la tendance est à 20-30 %, contre 30-40 % pour iTunes et 10-20 % pour Spotify.
Crédit photo : compte Facebook de Deezer
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