Deezer renonce à la Bourse juste avant le grand saut

Deezer n’ira pas en Bourse. L’horizon s’assombrit.

Mardi soir, la plateforme de musique en streaming a annoncé le report de son introduction en Bourse en raison des « conditions de marché ».

Alors que la cotation de Deezer devait vraiment démarrer en fin de semaine.

En partant de la fourchette basse, la société Internet française comptait lever 300 millions d’euros à travers l’IPO prévue sur la place Euronext Paris.

A la mi-octobre, le prix indicatif du titre Deezer avait été fixé dans la fourchette 36,40 euros et 49,24 euros.

Mais, visiblement, les investisseurs et les actionnaires de la société ont émis de sérieux doutes sur ces capacités à rayonner d’emblée en franchissant le seuil de la Bourse.

Une première journée de séance pour finir sous le prix d’introduction aurait été perçue comme une opération de financement calamiteuse.

« La société évaluera les différentes options de financement dans le futur », précise Deezer dans un communiqué de presse.

La question va devenir brûlante dans un univers hyper-concurrentiel : Apple Music est venu brouiller les perspectives de business de Deezer (6,5 millions d’abonnés payants en trois mois et demi d’exploitation).

Tandis que Spotify se montre déterminé à s’imposer avec l’appui de la publication de sa base d’abonnés (25 millions d’utilisateurs payants sur une base totale de 70 millions, dont 650 000 en France).

Trop déstabilisant pour Deezer ? La plateforme de streaming assure disposer « de capacités de financement et du positionnement adéquat pour poursuivre sa stratégie de croissance. »

De quoi atteindre potentiellement une valorisation digne d’une « licorne » française ? Avec le report de l’IPO, cette perspective d’adhérer à ce « cercle VIP des start-up » à la valorisation dépassant le milliard d’euros s’éloigne de plus en plus.

(crédit photo : page Facebook Deezer)