Deezer reste peu disert après le report de son IPO
Quelles options de développement pour Deezer, qui a reporté son introduction en Bourse ? Le CEO émet quelques pistes.
Après le report de son IPO, quelles alternatives pour Deezer ?
La direction de la plateforme de musique en streaming se montre confiante à poursuivre son chemin sans passer par la case « Bourse ».
« Toutes les options sont désormais possibles », résume Hans-Holger Albrecht, dans un entretien accordé aux Echos.
« La Bourse devait nous servir à accélérer notre croissance mais ce n’était pas une obligation pour nous », ajoute le CEO de Deezer qui avait pris ses fonctions en fin d’année dernière.
A travers l’IPO, Deezer cherchait à lever 300 millions d’euros pour asseoir son développement sur un segment de marché qui a besoin de cash face à la concurrence ardue (Spotify, Apple Music…).
La récente publication du bilan d’étape du service de musique en streaming d’Apple (6,5 millions d’utilisateurs en quatre mois d’exploitation, soit deux fois plus que Deezer) a probablement constitué un coup de massue et a été perçue comme un signal négatif par la communauté des investisseurs.
Officiellement, Deezer a justifié ce report de l’introduction en Bourse en raison « des mauvaises conditions de marché ».
En l’état actuel, Deezer affiche son intention de poursuivre son développement en solo en particulier en mettant l’accent sur les pays émergents.
Mais la vente de la société française championne du streaming musical n’est pas exclue.
Hier, ITespresso.fr a cherché à contacter certains actionnaires de Deezer (investisseurs individuels, co-fondateurs et fonds d’investissement) pour prendre le pouls après l’annonce du report.
Mais nos sollicitations sont restées lettre morte. Néanmoins, Idinvest Partners (actionnaire à hauteur de 12,90% du capital) et la direction de Deezer ont précisé ne pas vouloir apporter de commentaires.
Un conseil d’administration devrait se tenir d’ici deux semaines.
(Crédit photo : Deezer)