Dégroupage ADSL : les tarifs de gros devraient baisser
A l’initiative de l’ARCEP, la baisse des tarifs du dégroupage fixée pour le 1er janvier 2012 devrait bénéficier aux opérateurs alternatifs comme Free et SFR. C’est une perte financière pour France Telecom – Orange.
L’ARCEP envisagerait une baisse de l’ordre de 10% du tarif forfaitaire (9 euros) dont s’acquittent les opérateurs alternatifs pour chaque ouverture de ligne en dégroupage total.
Selon La Tribune, elle serait applicable à compter du 1er janvier prochain.
Mais à raison d’environ 50 centimes de réduction pour chacune des 8,3 millions de lignes concernées, c’est un manque à gagner estimé à 50 millions d’euros pour France Telecom – Orange.
SFR et Iliad-Free, qui réunissent chacun sous l’égide de leurs forfaits respectifs, près de 5 millions de clients, tireraient de l’entreprise le bagatelle de 20 millions d’euros… et un tantinet plus d’indépendance vis-à-vis de l’opérateur historique.
Arrivé sur le tard, Bouygues Telecom, qui compte un million de souscripteurs haut débit, resterait nécessairement en retrait dans les débats.
Restent néanmoins à charge pour le contingent des fournisseurs d’accès Internet, les frais de location des lignes, France Telecom conservant par ailleurs la propriété de la boucle locale, comme l’explique Silicon.fr.
Une manière de compenser, sur le plan financier, la défection des clients, consécutive à l’ouverture du marché à la concurrence.
D’autant qu’avec le dégroupage total, l’utilisateur, relié aux seules infrastructures du tiers avec lequel il traite et dispensé d’un abonnement téléphonique annexe, n’entretient plus de lien avec l’opérateur historique.
Peut-on imaginer une bascule des investissements ? En baissant le prix des lignes en dégroupage total, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes espèrent peut-être que les opérateurs alternatifs vont accentuer leurs efforts sur le déploiement de la fibre optique.
Les investissements nécessaires pour construire ce réseau étant astronomiques (plus de 21 milliards d’euros selon la dernière estimation réactualisée de l’ARCEP), la mutualisation des équipements est privilégiée dans les zones moyennement denses.