Deliveroo lève 385 millions de dollars sans SoftBank

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Deux fonds américains de plus au capital de Deliveroo, qui annonce avoir levé 385 millions de dollars… sans SoftBank, un temps pressenti pour investir.

La valorisation de Deliveroo dépasserait désormais les deux milliards de dollars*.

C’est ce que la société FoodTech d’origine britannique affirme à l’issue d’un tour de table emmené par des fonds associés à deux pointures du capital-investissement américain : l’entreprise de gestion d’actifs T. Rowe Price et la firme de service financiers Fidelity Investments.

Plusieurs actionnaires historiques – en l’occurrence, Accel Partners, DST Global, General Catalyst et Index Ventures – accompagnent cette opération qui se monte à 385 millions de dollars.

SoftBank, qu’on avait un temps pressenti pour mettre un ticket, n’est finalement pas au rendez-vous.

Bloomberg avait suggéré cette éventualité la semaine passée, expliquant que le conglomérat japonais, qui a monté un fonds de 100 milliards de dollars auquel a notamment contribué l’Arabie saoudite, préférait se concentrer sur ses négociations avec Uber au sujet d’un investissement qui pourrait atteindre les 10 milliards.

Du côté de Deliveroo, le dernier financement officiellement annoncé remontait à l’été 2016, avec un Série E à 275 millions de dollars.

À marge restreinte

Ce nouvel apport d’argent frais, que Sky News avait révélé samedi, permettra notamment de renforcer les équipes technologiques, avec l’objectif d’améliorer l’algorithme logistique qui porte l’activité de l’entreprise.

Il est également question d’une extension géographique. Deliveroo revendique, pour l’heure, une présence dans 150 villes avec 25 000 restaurants partenaires ; essentiellement en Europe (Royaume-Uni, France, Italie, Irlande, Belgique, Espagne, Pays-Bas, Allemagne), mais aussi en Australie, à Hong Kong, à Singapour et au Royaume-Uni.

Autre extension sur la feuille de route : celle du programme « Editions », qui consiste à monter, en marque blanche pour les restaurateurs partenaires, des cuisines spécifiques à la livraison, situées dans des zones caractérisées par une forte demande, mais encore mal desservies.

Le service est actuellement en place dans plusieurs villes du Royaume-Uni (Londres, Brighton, Reading, Leeds, Nottingham, Cambridge, Manchester), ainsi qu’à Melbourne, Hong Kong, Dubaï et Singapour, souligne Business Insider. Il est en cours de déploiement à Paris.

Fondé en 2013 par Will Shu et Greg Orloski (qui a quitté le navire en février 2016), Deliveroo porte toujours officiellement, au registre des sociétés britanniques, le nom « Roofoods ».

La publication, la semaine dernière, de ses résultats 2016 (document PDF, 48 pages) ont illustré une nette croissance du chiffre d’affaires, multiplié par plus de six, à environ 129 millions de livres sterling. Mais les pertes sont tout aussi élevées, à environ 129,1 millions de livres contre 30,1 millions l’année précédente.

* À comparer aux quelque 6 milliards de dollars que vaut le concurrent britannique Just Eat… et aux 7 milliards de Delivery Hero.

Crédit photo : Deliveroo

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