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Deliveroo : une levée de fonds copieuse dans le click & eat

Le « click & eat », un marché tout en contrastes ?

Alors que la start-up belge Take Eat Easy vient de ranger les couverts pour se placer en redressement judiciaire faute d’investisseurs, son concurrent britannique Deliveroo boucle une levée de fonds sans précédent : 275 millions de dollars à l’occasion de son 5e tour de table.

Greenoaks Capital, qui avait orchestré le précédent tour de financement (100 millions de dollars en novembre 2015), remet au pot. Même chose pour DST Global, le fonds d’investissement du multimilliardaire russe Iouri Milner qui a déjà investi dans Spotify, Alibaba, Slack, Xiaomi, Zalando ou encore Lending Club.

L’opération est également souscrite par deux nouveaux entrants.

D’un côté, Bridgepoint, fonds basé à Helsinki et plutôt habitué à des prises de contrôle avec, dans son portefeuille, quelques start-up françaises dont Anaveo (systèmes de vidéosurveillance) et Acteon (matériel dentiste). De l’autre, General Catalyst Partners, basé à Cambridge et qui, entre autres, mis ses billes dans Stripe, Paydiant, ownCloud et Ping Identity.

Présent à chaque levée de fonds institutionnelle depuis la première organisée à la mi-2014 (2,7 millions de livres sterling ; source CrunchBase), Index Ventures n’est pas mentionné cette fois-ci.

Une faim de loup

Ce nouvel apport va permettre à Deliveroo d’étendre son activité « devenue rentable sur plusieurs marchés » et qui couvre aujourd’hui 84 villes dans 12 pays dont la France (Arcachon, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Rennes, Rouen, Strasbourg, Toulouse… et Paris, où est basée la filiale).

Il s’agira aussi de décliner un peu plus le modèle de la livraison de repas à la demande, appliqué depuis peu aux petits déjeuners, aux déjeuners express et à l’alcool.

Dans le même esprit d’élargissement des prestations, Deliveroo a lancé, il y a quelques semaines, le programme RooBox, initialement à Londres. L’objectif : permettre aux restaurants partenaires d’accéder à des cuisines spécifiques à la livraison et situées dans des zones caractérisées par une forte demande, mais encore mal desservies.

Difficile, vu le montant de cette levée de fonds, de ne pas se rappeler les propos de Travis Kalanick, CEO d’Uber. Le dirigeant expliquait, parallèlement à la cession des activités de l’entreprise en Chine, qu’il fallait absolument, pour rester dans la partie, multiplier les financements et « acheter » des parts de marché…

Crédit photo : arka38 – Shutterstock.com

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