Démission soudaine du président de l’Arcep
Jean-Claude Mallet quitte ses fonctions « pour des raisons personnelles et de santé ». Le conseiller d’Etat Silicani est pressenti pour la succession.
Jean-Claude Mallet, Président de l’Autorité de régulation des communications électroniques depuis le mois de janvier, vient de présenter sa démission « pour des raisons qui sont strictement personnelles et de santé », peut-on lire dans un communiqué officiel. Un départ brusque mais « toutes les dispositions ont été prises pour que la continuité du fonctionnement de l’Autorité soit assurée ».
Après avoir pris acte « avec regret » de la démission de Jean-Claude Mallet, la Présidence de la République et les services du Premier ministre n’ont pas tardé à rebondir en proposant le nom d’un successeur potentiel : il s’agit de Jean-Ludovic Silicani.
Conformément à l’article L. 130 du code des postes et des communications électroniques, l’Assemblée nationale et le Sénat sont saisis pour « exprimer un avis sur le choix de la personnalité pressentie » pour la succession à ce poste stratégique pour la régulation des télécoms en France.
Un parcours orienté service public mais pas forcément télécoms
Sur le site du Comité pour la réforme des collectivités locales (qui a rendu récemment ses travaux sous la présidence d’Edouard Balladur), on trouve un CV très instructif du candidat soutenu par l’Elysée et Matignon. Agé de 56 ans, cet énarque (promotion Voltaire, 1978-1980) a rejoint le Conseil d’Etat comme auditeur, maître des requêtes puis conseiller d’Etat. Il y préside aujourd’hui la 4ème sous-section de la Section du contentieux.
Dans son parcours lié au service public, notons que Jean-Ludovic Silicani a été directeur de l´administration générale au ministère de la culture et de la communication (1986-1992) et directeur général de la Bibliothèque de France (1992-1993), directeur du cabinet de Simone Veil (ministre d’Etat, ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville) en 1993 et commissaire à la réforme de l’Etat (1995-1998). En 2008, il est l’auteur d’un Livre blanc sur l’avenir de la fonction publique.
Curieusement, ce parcours ne mentionne pas sa nomination à la tête du Conseil d’administration de la Réunion des musées nationaux en 2006. Plus singulier : c’est le premier président du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA, rattaché au ministère de la Culture), dont la création remonte à 2001.