Demooz lève des fonds : la conso collaborative sous l’angle « tester avant d’acheter »

Des développeurs JavaScript, un responsable communication-marketing, des profils BizDev B2B… On recrute chez Demooz Processing.

La start-up, qui a récemment soufflé sa troisième bougie*, se présente plus volontiers sous la marque Demooz, donnée à sa plate-forme en ligne destinée à faciliter la mise en relation des particuliers qui possèdent certains produits avec ceux qui souhaitent les tester.

Elle vient d’officialiser un tour de table de 800 000 euros.

L’opération, qui fait suite à une première levée de 210 000 euros annoncée au printemps 2015, est souscrite par le fonds SIDE Capital, qui intervient en amorçage dans les jeunes pousses du numérique.

Bpifrance y participe également, aux côtés de ZTP. Derrière cet acronyme se cache « Ze 12th Player », qui se présente comme « une équipe d’innovation externalisée au service des entreprises de l’Association Familiale Mulliez ».

Ambassadeurs de marque(s)

Se revendiquant de la mouvance « consommation collaborative », Demooz affiche pour l’heure 4 500 « démonstrateurs » localisés dans 400 villes de France.

Ces « Demoozers » ne sont pas rémunérés pour les présentations de produits qu’ils effectuent. Ils peuvent toutefois bénéficier de bons d’achat chez des partenaires. Les testeurs peuvent pour leur part accéder à des avantages – réductions, accessoires ou abonnements offerts… – s’ils font l’acquisition des produits qu’ils essayent.

L’ouverture, en avril 2014, d’une première bêta de la plate-forme, s’était assortie du recrutement, à Bordeaux et Toulouse (où se trouvent respectivement le siège social et les bureaux de la start-up) ainsi qu’à Paris, d’ambassadeurs PlayStation 4 et Xbox One.

Ce dispositif, à travers lequel des marques incitent les internautes à faire découvrir des produits en leur en envoyant gratuitement un exemplaire, est devenu l’un des piliers de l’édifice Demooz. Asus y est passé avec son Zenbook UX305 ; Foobot, avec son analyseur d’air connecté ; Huawei avec son smartphone P9 ; Magimix avec son robot Cook Expert ; HTC avec son casque de réalité virtuelle Vive.

Les partenariats vont parfois plus loin, à l’image de celui noué avec Epson, qui a, pendant un temps, offert 6 mois d’abonnement à beIN Sports pour tout achat d’un projecteur après test sur Demooz.

La démarche a trouvé un prolongement pendant l’EURO 2016, avec l’organisation d’apéritifs dinatoires chez des Demoozers.

En chair et en os

Petit à petit, la communication est devenue plus « vivante », des e-mails promotionnels aux portraits de démonstrateurs.

À la rentrée 2016, une première rencontre communautaire « Test’n’Drink » fut organisée à Paris sous le signe des objets connectés. Une dynamique « Meetup » a été enclenchée à cette occasion, avec les marques en filigrane (OnePlus sera le prochain « invité d’honneur »).

Début 2017, quelques semaines après l’annonce de la v2 de son site qui s’est notamment enrichi d’un système de géolocalisation de membres et d’une messagerie instantanée, Demooz a eu droit à une belle vitrine : le CES de Las Vegas.

Son catalogue de produits comprend aujourd’hui environ 150 références. Parmi les plus testées figurent la MyFox Home Alarm, l’enceinte Devialet Phantom, l’aspirateur Dyson V8 et le Chromecast Ultra.

Dans ses CGU, Demooz précise que son contrôle se limite « à la seule validation de la bonne réalisation des démonstrations ». L’entreprise « s’interdit d’intervenir sur le contenu des démonstrations ou de les orienter en faveur de tel ou tel produit », quand bien même son modèle économique dépend des ventes que les partenaires réalisent par l’intermédiaire de la plate-forme.

*  Le P-DG et cofondateur Geoffrey Vidal était auparavant responsable fonctionnel pour Airbus sur deux projets au sein de GFI Informatique.

Crédit photo : Demooz