Dépenses IT 2014 : de la timidité dans les investissements
Gartner émet des perspectives plus réservées qu’en avril dernier concernant la croissance des dépenses IT mondiales en 2014 : pas plus de 2,1% d’une année sur l’autre.
Perspectives peu réjouissantes pour les télécoms, baisse des achats de terminaux, progression timide de la demande en solutions dans le data center : Gartner revoit à la baisse ses prévisions en matière de dépenses IT mondiales sur l’année 2014.
En avril dernier, l’analyste tablait sur une croissance annuelle du marché de l’ordre de 3,2%, à environ 3800 milliards de dollars de chiffre d’affaires global. Il n’est désormais plus question que d’une hausse limitée à 2,1%, pour des ventes avoisinant les 3750 milliards de dollars. Richard Gordon évoque un contexte moins favorable qu’escompté sur le court terme : la pression des prix liée à la concurrence accrue pèse lourd dans la balance, au même titre que le manque de différenciation des produits.
Selon le vice-président dirigeant de Gartner, il faudra attendre l’année prochaine pour voir prix et achats atteindre un nouvel équilibre. A cette échéance, les dépenses IT mondiales devraient frôler les 3900 milliards de dollars (+3,7% de glissement annuel). Une dynamique positive qui devrait se prolonger au minimum jusqu’en 2018.
Mais dans l’état actuel, les niveaux de demande anticipés ne sont pas atteints sur plusieurs segments-clés du marché : les « devices » en général (smartphones, tablettes, ordinateurs, imprimantes, etc.), l’environnement serveur et les extensions de services IT. Dans le détail, les dépenses sur le volet terminaux ne dépasseront pas, en 2014, les 685 milliards de dollars (+1,2%). Elles seront limitées à 140 milliards (+0,4%) pour les solutions data center… et à 967 milliards (+3,8%) pour les services.
Le véritable levier de croissance est à chercher du côté des logiciels, qui devraient générer 321 milliards de dollars d’achats, soit une progression de 6,9% par rapport à 2013. L’essor du big data n’y est pas étranger : il gonflera les ventes de systèmes de gestion des bases de données. On se dirige, en revanche, vers un recul des ventes de suites bureautiques et de création numérique, reflétant le déclin du PC.
Avec une croissance limitée à 0,7% pour 1640 milliards de dollars, le marché des télécoms est d’autant moins bien loti que les revenus moyens par utilisateur (ARPU) issus de la voix vont continuer à chuter, de l’ordre de 10% annuellement jusqu’en 2018. Un phénomène qui sera amplifié, comme le note Silicon.fr, par l’émergence de nouveaux services de données à faible coût ou subventionnés par la publicité et d’offres à prix réduit proposées par des opérateurs de réseaux mobiles virtuels ciblant les segments les moins rentables.
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