Baisse de la demande en équipements de télécommunication, usage parcimonieux des prestations de conseil en informatique, exigences accrues de retour sur investissement à l’achat de solutions logicielles : les entreprises européennes font preuve d’une grande prudence en matière de dépenses IT.
Le cabinet américain Forrester Research est formel : malgré les signes de relance entrevus au sortir d’une période de récession, la croissance économique reste encore faible à l’échelle du continent, laissant les responsables des achats dans une position d’attente. Cette frilosité est tout particulièrement perceptible en France, où les dépenses devraient stagner entre 2013 et 2014 : +0,3%, à 77 milliards de dollars.
Dans l’absolu, cette progression contraste avec le recul enregistré entre 2012 et 2013 (-1,1%). Mais elle demeure bien inférieure à la moyenne européenne (+2,3%, à 568 milliards de dollars) ainsi qu’aux dynamiques allemande (+1,2%, à 92 milliards) et britannique (+4,9%, à 98 milliards). Même constat en comparant avec l’Europe centrale, le Benelux et le pays nordiques.
Il faudra attendre 2015 pour voir le marché français reprendre des couleurs. Il devrait suivre la tendance européenne, avec des dépenses en hausse de 5%. A cette échéance, le Royaume-Uni et l’Allemagne resteront vraisemblablement, comme en 2014, les 4e et 5e pays les plus « dépensiers » dans le monde, derrière les Etats-Unis, le Japon et la Chine.
A l’heure actuelle, le marché de l’édition logicielle reste le plus porteur à l’échelle de l’Europe*, notamment via les technologies en contact avec les consommateurs finaux, les ventes et le marketing. L’essor du big data devrait jouer un rôle prépondérant en gonflant les ventes de systèmes de gestion de bases de données. On se dirige, en revanche, vers un recul des ventes de suites bureautiques et de création numérique, reflétant le déclin du PC.
La demande en terminaux est d’ores et déjà faible sur le Vieux Continent, excepté pour les tablettes numériques : dans la plupart des pays de la zone euro, la croissance ne dépasse pas les 2%. Quant aux télécoms, elles sont d’autant moins bien loties que les revenus moyens par utilisateur (ARPU) issus de la voix continuent de chuter. Un phénomène qui sera amplifié par l’émergence de nouveaux services de données à faible coût ou subventionnés par la publicité, mais aussi d’offres à prix réduit proposées par des opérateurs de réseaux mobiles virtuels ciblant les segments les moins rentables.
* La France est, historiquement, le plus gros marché d’Europe sur le volet logiciel, mais elle devrait être dépassée, en 2014, par le Royaume-Uni.
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