Des agences publicitaires chinoises demandent des comptes à Google
27 agences publicitaires chinoises ont envoyé une lettre à Google pour lui faire savoir qu’elles pourraient lui demander des dédommagements si le moteur de recherche décide de quitter la Chine.
Alors que Google n’a pas encore annoncé sa décision de quitter la Chine, pour ne plus avoir à pratiquer de censure sur son moteur de recherche, les pourparlers avec les autorités chinoises pour lever ce filtrage seraient pourtant dans l’impasse.
Aujourd’hui, le départ attendu de Google du marché chinois et la fermeture de Google.cn inquiètent les annonceurs publicitaires clients de la firme de Mountain View dans le pays.
Ainsi, l’agence de presse Reuters rapporte que 27 agences publicitaires chinoises ont écrit à Google pour lui demander des clarifications sur son avenir encore incertain en Chine.
L’existence de cette lettre a été confirmée par Google Chine, qui se refuse pour le moment à tout commentaire.
Elles ont également fait savoir qu’elles demanderaient des compensations financières au groupe Internet si celui-ci n’était plus en mesure d’assurer ses services en Chine ces prochaines semaines.
Lasses d’attendre, ces agences chinoises qui achètent pour le compte de leurs clients des espaces publicitaires sur les pages du moteur de recherche ne veulent plus être dans l’expectative alors sue leurs clients ont déjà versé de l’argent à Google, en vertu des contrats qui les lient au moteur de recherche.
« Nous avons un flux constant d’informations mais ne pouvons pas prévoir l’avenir. Nous voyons les affaires reculer, mais nous ne pouvons rien y faire », écrivent ces agences publicitaires.
« Nous ne pourrons absolument pas accepter que Google nous dise maintenant que nous, nos clients, employés et investisseurs aient à assumer les risques commerciaux de leurs actes », ajoutent-elles.
De son côté, le gouvernement chinois ne fléchit pas. En début de semaine, le porte-parole du ministère du Commerce, Yao Jian, a déclaré que la Chine mène « une politique de longue date d’ouverture aux investissements étrangers », dans la mesure où ces entreprises étrangères « respectent les lois chinoises ».