Qu’est-ce qui fait l’un des charmes de l’utilisation du Mac ? Ses noms de fichiers : aucun nom de fichier sur Mac ne dispose d’extension. Cette spécificité du Mac repose sur l’utilisation de ressources, intégrées directement au fichier utilisé. Le type du fichier est caché de la vue des utilisateurs. Une méthode que n’emploie pas Windows ou même Unix. Mieux encore : le Finder est en mesure de reconnaître tous les fichiers issus d’autres environnements, PC ou Linux. Cette caractéristique du Mac a fait les beaux jours d’un petit utilitaire connu des aficionados, ResEdit, capable d’aller modifier les ressources des fichiers ! Les seuls problèmes auxquels un utilisateur de Mac pouvait se trouver confronté concernaient alors l’échange de fichiers avec des PC, incapables d’aller lire dans les ressources des fichiers transférés. Pour le moment, sur Mac OS 9, l’adjonction des extensions (« .doc » pour un fichier Word par exemple) en fin de fichiers est réalisée par des logiciels permettant une quasi-transparence de ce renommage : Microsoft le pratique déjà avec Outlook Express et la suite Office.
Révolution sous Mac OS X, voilà qu’apparaissent les extensions de fichiers. Normal, puisque le nouveau système d’Apple repose en grande partie sur un noyau Unix (environnement Cocoa). La tour d’ivoire Apple s’en trouve ébranlée. La raison en est assez évidente : le système d’exploitation d’Apple se met en phase avec les autres systèmes utilisés de par le monde ! Et voit fleurir les « .txt », les « . sym » et autres « .rtf » ou « .doc » ! Un changement qui n’est pas allé sans mal à voir comment se comportaient les premières versions de l’X : modifier l’extension d’un nom de fichier dans certaines conditions faisait perdre le fil au système, qui devient incapable d’ouvrir automatiquement le document ! Un problème désormais résolu. Apple tient en outre à permettre à ses utilisateurs de continuer à profiter du petit avantage que son système apporte sur les noms de fichiers. La version 10.1 de Mac OS X, plus connue sous son sobriquet Puma (voir édition du 2 août 2001) devrait donc revenir à ce que les utilisateurs connaissent. La firme a trouvé une méthode pour continuer de se différencier : le Finder est de nouveau en mesure de cacher les extensions. Ceci permet à l’utilisateur de ne pas les voir à l’écran, bien qu’elles soient toujours dans le nom du fichier ! Le mode de fonctionnement par défaut de Windows, soit dit en passant… L’utilisateur dispose donc du contrôle total du nom de son fichier avec ou sans extension. S’il n’en tape pas, le Finder ne l’affiche pas. S’il l’ajoute, le Finder la révèle. Mais toutes les options sont possibles entre ces deux phases. Comme de faire apparaître certains fichiers plutôt que d’autres, grâce à une case à cocher de la fenêtre d’information du fichier. De plus, il ne sera pas possible de faire apparaître plusieurs extensions (du type : « nomdefichier.rtf.txt » par exemple), ainsi que l’indique la lettre aux développeurs envoyée par John Geleynse, responsable des technologies « Expérience clients » d’Apple citée par MacUser.
Un utilitaire pour automatiser la gestion des extensions de fichier
Pour mieux illustrer son impact, notons que la question de la gestion des extensions de noms de fichiers a déjà vu l’apparition d’une application « carbonisée » fonctionnant sous Mac OS 9 et X, permettant de réaliser la modification de ces extensions et des noms de fichiers en général. Il s’agit d’un menu contextuel permettant l’ajout d’extension, la création automatique de listes de numéro, la conversion des noms de majuscules en minuscules et inversement, etc. A better Finder Rename (version 4.0) se charge même de remplacer ou de faire disparaître des caractères. Ce partagiciel est disponible sur Internet pour environ 15 dollars (16,7 euros). Seuls les installeurs de l’application pour Mac OS 9 ou X diffèrent, le code restant le même. Cet outil de productivité servira sans doute principalement aux utilisateurs de plusieurs plate-formes ou qui doivent envoyer des documents à des utilisateurs d’autres environnements ainsi qu’aux utilisateurs qui doivent traiter un nombre important de fichiers.
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