« Si la plupart de vos visiteurs utilisent Internet Explorer, alors vous devez utiliser Explorer Destroyer plus que quiconque. » Quelques jours après le lancement d’Internet Explorer 7 en bêta 2 (voir édition du 25 avril 2006), une étrange campagne prenant le parti de Firefox vient d’émerger sur le Web. Explorer Destroyer incite ouvertement les webmasters à convertir les visiteurs de leurs sites à l’utilisation du navigateur alternatif. « Des millions de personnes ont déjà entendu parler de Firefox et sont prêtes à y passer – tout ce dont elles ont besoin, c’est d’un coup de pouce amical », lit-on sur la page.
Et pour motiver les éditeurs de sites à suivre ses conseils, Explorer Destroyer (ED) s’appuie sur le programme Google Ads qui permet de toucher 1 dollar par navigateur installé avec la barre d’outil Google en standard (voir édition du 8 novembre 2005). Mais, tout en s’inspirant du site promotionnel officiel SpreadFirefox, ED va plus loin que le simple bouton publicitaire en proposant trois niveaux d’invitation.
Le premier niveau se veut « Courtois » en incitant, par un message affiché en haut de page, les utilisateurs d’IE à migrer vers Firefox. Les deuxième niveau, Mi-Sérieux, occupe la totalité de la page pour afficher un message indiquant notamment que le navigateur employé n’est pas compatible avec le site Web mais tout laissant un lien pour continuer la visite. Enfin, le niveau « Mortellement Sérieux » supprime simplement ce lien et interdit la poursuite de la visite.
Guerre ouverte
La sympathie frontalement affichée envers le navigateur de la Fondation Mozilla sert donc de déclaration de guerre envers Microsoft IE. « Si Firefox ne gagne pas rapidement de nouveaux utilisateurs, Microsoft pourra déterminer le futur du Web », estiment les créateurs de cette campagne lorsqu’ils évoquent l’arrivée de Windows Vista. Qui sont-ils? Holmes, Nick, Tiffiniy et Nicholas, « quatre amis politiquement orientés, qui cherchent à promouvoir et à faire connaître les logiciels open source ». Nous n’en saurons pas beaucoup plus si ce n’est que les quatre compères anonymes opèrent de Worcester dans le Massachusetts.
Si le ton de la page est souvent humoristique (ses créateurs s’amusent notamment à pasticher l’affiche de Kill Bill de Quentin Tarantino en Kill Bill’s Browser (Tuez le navigateur de Bill, sous-entendu Gates), l’initiative n’est pas forcément très appréciée. « Il n’y a absolument aucun lien entre la Fondation Mozilla, pas plus que Google, et Explorer Destroyer », assure Tristan Nitot, président et fondateur de la branche européenne de Mozilla.
Il est vrai que l’action frôle le terrorisme (numérique) et s’éloigne de fait de l’esprit du libre prôné par les créateurs de Firefox où, par définition, la liberté du choix est respectée. Au final, l’opération pourrait bien desservir l’image de la Fondation Mozilla auprès des internautes. « S’ils nous avaient demandé notre avis », poursuit Tristan Nitot, « nous les aurions peut-être découragés. »
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