La septième édition du baromètre Digital Universe d’EMC, réalisé par IDC, précise que la quantité annuelle de données en 2020 pèsera près de 44 000 milliards de gigaoctets. Une valeur dix fois supérieure à celle de 2013.
Et si le poids du numérique ne fait que s’accroître chaque année, ce serait en grande partie dû à l’explosion du nombre d’objets connectés. Selon IDC, il n’y aurait actuellement pas moins de 14 milliards de dispositifs connectés en fonctionnement. Cela représenterait 2% de la production mondiale de données numériques.
En 2020, le nombre d’objets connectés en fonctionnement pourrait atteindre près de 32 milliards d’unités. Soit 10% de la production annuelle de données – 4400 milliards de gigaoctets – produits rien que par ces technologies.
Or, si les objets connectés produisent de plus en plus de données, ils ont aussi pour effet de les rendre plus utilisables par les entreprises. Selon le baromètre Digital Universe, en 2013, seulement 22% des données générées étaient exploitables. Et seulement 5% ont effectivement été analysées. Avec la multiplication des objets connectés, cette part des données exploitables devrait atteindre les 35% d’ici 2020.
Les entreprises, qui seraient propriétaires de près de 85% des données numériques mondiales, vont donc devoir procéder à une rapide adaptation de leurs méthodes de traitement. Une quantité si importante de données va forcément impliquer la nécessité d’améliorer les techniques de gestion, de stockage, de monétisation et de protection.
« Le poids et l’influence économiques des réseaux sociaux et du phénomène mobile dans notre société ne devraient que croître avec l’explosion de l’univers digital et l’apparition de nouvelles opportunités. Pour les entreprises, ce changement implique une évolution vers un modèle virtualisé, seul capable de s’adapter au tsunami de données qui arrive », explique Christian Hiller, Président et Responsable Régional pour EMC Computer Systems France SAS.
Il est d’ailleurs inquiétant de constater que la production de données augmente bien plus vite que la capacité de stockage disponible. IDC remarque ainsi que la capacité de stockage mondiale (tous les supports confondus) ne suffirait à contenir que 33% des données numériques produites. En 2020, ce rapport devrait s’aggraver et atteindre un taux de 15%.
Il convient tout de même de modérer ces propos en rappelant qu’une très grande quantité des données numériques générées sont éphémères et n’ont pas pour nature d’être conservées. IDC prend ainsi l’exemple des flux vidéo de Netflix ou Hulu (extrêmement pesant sur les réseaux américains) et qui n’ont pour seul but que d’être diffusés et non mémorisés. Le transit des données éphémères sera d’ailleurs facilité par le cloud, qui devrait voir doubler la quantité de données circulant par son biais pour passer à 40% en 2020.
Autre information importantes à retenir, IDC estime que les BRIC seront bientôt la source principale de génération des données numériques. Actuellement des pays comme l’Allemagne, le Japon ou les Etats-Unis (où les marchés du numérique sont matures) génèrent près de 60 millions du total de données mondial. Cependant, d’ici 2020, la tendance devrait évoluer et les principaux producteurs de données devraient être le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine (BRIC) et le Mexique.
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