DigiWorld 2008 : « l’après-big bang » des opérateurs, le défi Web 2.0 des portails

« L’upgrade » réseaux 3G+ (HSDPA) ne devrait pas changer la donne en profondeur. Alors la transition vers la 4G donnera-t-elle des ailes aux opérateurs ? Ces derniers penchent entre la norme LTE (Long Term Evolution) permettant d’atteindre des débits de 50 à 100 Mbit/s et le WiMax mobile.

La vidéo 2.0

La convergence, une notion à analyser davantage sous l’angle du rapprochement entre réseaux fixes et mobiles que celui d’une alliance entre terminaux et contenus, demeure un mot-clé dans le DigiWorld. Mais la situation en France laisse planer un doute : Entre France Telecom et le nouvel ensemble Neuf Cegetel-SFR (propriété du groupe de communication Vivendi), le brassage entre réseaux, terminaux et contenus devient particulièrement étonnant.

Un service comme la vidéo est au coeur de cette mutation. On observe une tendance lourde vers une consommation individualiste de la vidéo de maniére délinéarisée (VOD, catch-up TV, partage vidéo… ).

Certes, cela n’aboutit pas une remise en cause de modèles économiques des groupes audiovisuels (qui sont plutôt inquiétés par l’émiettement de l’audience en lien avec le développement de la TNT). Mais la nouvelle donne du marché de la vidéo incite les poids lourds du secteur à innover ou à suivre l’évolution du marché. Un peu à la manière du groupe TF1 avec sa plate-forme Wat.tv déboussolés par des trublions comme youTube ou Dailymotion.

Neutralité Internet : en gestation

Actualité oblige, difficile de zapper les tractations entre Yahoo et Microsoft dans le mondes des portails. En dehors des querelles entre dirigeants à fort égo, les péripéties de ses services Internet à forte audience sont suivies avec intérêt car l’objectif final est de grossir sur les marchés publicitaires en ligne. Un véritable filon que veut exploiter la vague Web 2.0 dont Facebook est l’un des symboles.

Dans la dernière mouture de son rapport DigiWorld, l’Idate souligne également la question de la remise en cause de la neutralité Internet par les opérateurs télécoms qui aimeraient bien que les fournisseurs de contenus et d’applications « contribuent » au financement du développement des réseaux très haut débit comme la fibre optique par exemple.

Un débat apparu aux Etats-Unis mais qui taraude des acteurs européns comme France Telecom voire l’Arcep qui a récemment remis ce concept au goût du jour au détour d’une interview de son président Paul Champsaur. Cela ne fait que commencer…