Depuis la décision de Suez-Lyonnaise de se retirer de la course aux licences UMTS, les rumeurs qui entourent la téléphonie de troisième génération vont bon train. L’une d’elle consiste à dire que le retrait de Suez-Lyonnaise n’est que stratégique, histoire de pousser le gouvernement à revoir ses prix d’attribution des licences. Pourtant, Gérard Mestrallet, président du directoire du groupe de services collectifs, a déclaré à Reuters que le retrait du groupe était « clair et définitif » et cela quels que soient les changements qui pourraient intervenir. Laurent Fabius devrait d’ailleurs annoncer jeudi 1er février s’il révise à la baisse le prix des licences UMTS.
Un projet non viable pour Suez-Lyonnaise des Eaux
Dans une interview accordée à Reuters, Gérard Mestrallet a expliqué que « la combinaison de tous les éléments du business plan, des recettes et des dépenses et de l’ampleur des investissements, nous a conduit à constater que dans notre cas – encore une fois je ne parle pas de l’UMTS en général, je parle de notre cas à nous – le projet n’était pas viable, qu’il n’était pas assez rentable, qu’il ne créait pas assez de valeur et qu’il comportait même un risque sérieux de détruire de la valeur ».
Si Suez-Lyonnaise des Eaux affirme avoir « complètement tourné la page » de l’UMTS, le groupe n’entend toutefois pas se retirer de la communication, et en particulier du domaine de l’accès à haut débit. Ainsi, outre sa participation dans des chaînes de télévision hertzienne, câble ou encore satellite, Suez-Lyonnaise détient 18 % de FirstMark Communications France, opérateur national qui vient de lancer une offre de boucle locale radio (BLR).
SFR confirme, Bouygues laisse planer le doute
De son côté, SFR a réaffirmé son ambition dans la téléphonie de troisième génération. « SFR maintient sa candidature et déposera un dossier le 31 janvier dans les conditions et les règles définies actuellement », a déclaré une porte-parole de la société. Le Figaro estime dans son édition de jeudi que le groupe de Martin Bouygues devrait lui aussi abandonner. L’opérateur doit rendre sa décision pour le 30 janvier, soit un jour avant la date fatidique des remises des dossiers à l’ART.
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