La diversité n’est pas le point fort de Twitter
D’après ses statistiques sur la question de la diversité, Twitter n’emploie que 30% de femmes, qui se heurtent toujours au « plafond de verre ». Un phénomène courant dans le monde de l’IT.
Après Google, LinkedIn, Yahoo et Facebook, Twitter publie ses statistiques de diversité. La sous-représentation des femmes et des minorités ethniques est une constante chez les grands acteurs américains du numérique. Le réseau de micro-blogging n’y échappe pas.
« Nous sommes parfaitement conscients que Twitter fait partie d’une industrie qui est marquée par d’importants déséquilibres en matière de diversité. Et nous ne faisons pas exception », a reconnu Janet Van Huysse, vice-présidente en charge de la diversité et de l’inclusion, dans un billet daté du 23 juillet .
L’effectif mondial de Twitter – plus de 3 000 personnes – est constitué à 70% d’hommes et à 30% de femmes, soit une répartition quasi similaire à celle publiée par Google et Facebook.
Les femmes sont encore moins nombreuses parmi les dirigeants (21% de femmes vs. 79% d’hommes chez Twitter). Dans les métiers IT, le fossé se creuse toujours plus : 90% des informaticiens employés par le réseau social sont des hommes. Seules 10% de femmes sont impliquées. En revanche, la parité est assurée dans les fonctions « non-tech » (administration, marketing, RH, etc.) parfois moins rémunératrices, souligne Silicon.fr.
Google a été le premier, le 28 mai 2014, à publier ce type de statistiques en indiquant que 70% de ses 50 000 employés dans le monde sont des hommes, le plus souvent blancs. Chez Google comme chez Twitter, ils sont 72% à détenir le leadership aux États-Unis où les statistiques ethniques sont autorisées.
Comme dans d’autres entreprises américaines de haute technologie, les personnes qui déclarent une origine asiatique constituent la minorité la plus représentée (29% de l’effectif américain du réseau de micro-blogging, 34% dans les métiers IT). Les autres minorités ethniques forment collectivement 12% de l’effectif américain de Twitter, mais ne franchissent pas les 3% séparément…
Pour expliquer cette situation, les entreprises du numérique mettent l’accent sur la pénurie de main-d’oeuvre féminine qualifiée pour les emplois techniques. Elles sont encore trop peu nombreuses à opter pour un cursus en ingénierie ou en sciences et technologies.
Aux États-Unis, seuls 12 à 18% des jeunes diplômés IT sont des femmes. Et les plus déterminées se heurtent au plafond de verre près du sommet de la hiérarchie. Pour y remédier, Twitter, Google et consorts se sont engagés à promouvoir la diversité et investissent dans des programmes de formation et apprentissage au féminin, dont « Girls who Code ».
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