Divertissement numérique : l’UltraViolet tâte le marché européen

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Equipementiers, diffuseurs et studios de Hollywood poussent l’adoption du dispositif de diffusion UltraViolet, qui repose sur le mode cloud et les DRM, jusqu’en Europe. Objectif : investir les écosystèmes de vidéo à la demande.

Patience et longueur de temps auront valu à l’UltraViolet de s’exporter vers l’Europe pour investir l’écosystème de la vidéo à la demande (VoD).

Plus d’un an après sa mise sur pied à l’initiative d’un consortium du même nom réunissant les principaux studios de Hollywood, ce format de distribution sécurisée des contenus cinématographiques dématérialisés prendrait donc son envol.

UltraViolet s’appuie sur les atouts du cloud. Il s’agit d’octroyer aux consommateurs d’oeuvres numériques de divertissement (comme des films) stockées sur support optique une copie digitalisée disponible dans un casier numérique accessible depuis tout terminal connecté.

Les instigateurs du concept comptent désormais en imposer la prétendue universalité pour accoucher d’une alternative à la plate-forme iTunes d’Apple.

Dans le cadre du Projet Phoenix, deux parties constitutives d’UltraViolet, en l’occurrence la Fox et Warner Bros, accordent leur violons avec ceux de SanDisk et Western Digital, pour promouvoir « une nouvelle façon d’acheter, stocker et visionner » lesdits contenus audiovisuels.

En qualité de prestataire technique, la Secure Content Storage Association apporte son concours à la démarche. Elle déploiera, sur les appareils conformes au standard (lecteurs Blu-Ray, Smart TV, etc.), des solutions d’accès sécurisé.

Car on a compris que la dimension de DRM (digital right management, système de contrôle d’accès aux contenus) est au coeur du dispositif  UV.

La finalité : composer avec les enjeux que revêt la mobilité pour diversifier les canaux de distribution multimédia et rendre plus fonctionnel un casier numérique qui manque encore de polyvalence et de cohérence.

Au programme des améliorations, la sauvegarde de bibliothèques personnelles de fichiers, le rapatriement en local des films et séries pour une consultation hors-ligne et le téléchargement par l’intermédiaire de bornes situées dans des points de vente agréés.

« Les contenus sont disponibles jusqu’à dix fois plus rapidement que sur un navigateur Internet« , précise à cet égard Mike Dunn, président de 20th Century Fox.

Mais à une moyenne de 19,99 dollars pour un film en qualité HD (12,99 dollars en SD), l’ensemble reste significativement plus onéreux qu’un DVD traditionnel.

Quelque 800 000 foyers américains s’en sont amourachés. A titre comparatif, le service Netflix compte une vingtaine de millions d’abonnés.

Le dispositif UltraViolet a pour vocation d’être étendu en Europe.

« Il a été présenté aux professionnels français il y a peu », selon L’Expansion.

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