« La France est de retour », clamait ce mercredi Emmanuel Macron, à l’occasion du forum économique mondial de Davos.
Dans un discours ambitieux teinté d’Europe, le président de la République est revenu sur le « changement de culture » qu’il tente d’insuffler au sein d’une « nation d’entrepreneurs » afin que ces derniers s’engagent à « prendre des risques ».
Un discours qui fait mouche ? Les médias anglo-saxons répondent globalement par l’affirmative, constatant le « pouvoir d’attraction » du chef de l’État, illustré en début de semaine lors du sommet « Choose France », qui a réuni, à Versailles, 140 dirigeants d’entreprises internationales.
Cet « effet Macron » semble aussi se faire ressentir chez les VC, à commencer par DN Capital.
La société d’investissement britannique – basée à Londres avec des points d’ancrage à Berlin et dans la Silicon Valley – liste la France parmi les territoires prioritaires de son quatrième fonds, tout juste constitué.
Doté d’une enveloppe de 200 millions d’euros pour accompagner les start-up européennes du numérique jusqu’à leur premier tour de table institutionnel, il vise les éditeurs SaaS, les FinTech, les places de marché, le domaine de la e-santé et les applications mobiles BtoC. Le Fonds européen d’investissement y a mis un ticket.
L’Allemagne, le Royaume-Uni et les pays nordiques sont les autres « cibles d’intérêt » de DN Capital. Ils l’étaient déjà, au contraire de la France, avec le troisième fonds, annoncé en septembre 2014 et pourvu d’une capacité d’investissement de 144 millions d’euros.
Dans la pratique, la firme londonienne a réalisé, ces derniers mois, plusieurs investissement dans des start-up de l’Hexagone. Par exemple Cubyn (services de collecte, d’emballage et d’expédition de produits pour les (e-)commerçants) et Videdressing (place de marché mode et luxe).
Certaines des sociétés de son portefeuille ont connu un dénouement difficile, à l’image du belge Take Eat Easy (livraison de repas de restaurants), liquidée à l’été 2016.
D’autres ont terminé en Bourse, comme Eve Sleep (vente en ligne de produits de literie ; 40 millions de dollars levés en mai dernier sur le London Stock Exchange) et Purple Bricks (IPO à plus de 30 millions d’euros fin 2015, également à Londres).
Plusieurs aventures se sont terminées par des acquisitions : Datanomic et Endeca au profit d’Oracle, OLX tombé dans l’escarcelle du groupe média Naspers, MoreMagic absorbé par Oberthur, etc.
La dernière en date est l’acquisition de Shazam par Apple, pour un montant estimé à 400 millions de dollars, sachant que DN Capital avait mis, en 2014, un million de dollars dans le service de reconnaissance musicale en échange d’une participation de 15 %.
Un autre fonds d’investissement basé outre-Manche a récemment monté un fonds destiné à soutenir les start-up du numérique : Balderton Capital, avec 375 millions de dollars réunis.
Il faudra aussi compter, dans le même secteur, avec Ring Capital. Le VC français vient d’annoncer son premier closing pour mettre des tickets de 3 à 15 millions d’euros dans les entreprises européennes en phase de croissance.
Crédit photo : marcoverch via Visualhunt / CC BY
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