DNS Changer : l’alerte est levée
Le 9 juillet, on s’attendait à une journée noire dans la sécurité IT en raison de l’expiration du bouclier anti-malware DNS Changer. En fait, c’était plutôt tranquille.
« Aucun problème n’a été signalé », selon le FBI.
C’est presque frustrant de constater que, malgré le ramdam autour de DNS Changer et l’échéance du 9 juillet, il ne s’est rien passé a priori de déstabilisant.
Pourtant, on s’attendait à une secousse.
Encore hier, 300 000 ordinateurs demeuraient infectés par un malware qui exploite le paramétrage DNS.
A priori, entre 10 00 et 15 000 ordinateurs étaient concernés en France.
Ils risquaient de faire l’objet d’une déconnexion brutale du Net en raison de l’arrêt d’un bouclier mis en place par le FBI.
Le 9 juillet correspondait à l’expiration de l’autorisation judiciaire obtenue par la police fédérale américaine pour exploiter des serveurs DNS « propres » de remplacement.
Mais il ne s’est rien passé d’anormal. Beaucoup de bruit pour rien ?
« Beaucoup de gros FAI sont parvenus à stabiliser la connexion de leurs utilisateurs touchés par le virus, même après l’arrêt des serveurs du FBI », considère Mikko Hypponen, directeur de recherche de l’éditeur de solutions de sécurité IT F-Secure (Finlande) dans un tweet repéré par l’AFP. « Bien que ce ne soit pas encore terminé, je crois qu’on peut dire que l’affaire DNS Changer se termine bien. »
Les opérateurs ou des groupes Internet comme Google ont fourni des efforts pour préparer le terrain avant le 9 juillet et éviter une présumée catastrophe le jour J.
Il existe toujours aussi un groupe de travail dédié à la surveillance de « DNS Changer ».
Car le sujet reste sensible.
« Le système de DNS est la partie critique de l’Internet et les cyber-criminels sont toujours en train de tenter de la corrompre afin de rediriger les utilisateurs à leur insu », déclare Stéphane Pacalet, Directeur Général de Editions Profil.
Cette société distribue la solution de sécurité IT BitDefender en France, qui propose son propre outil de détection (DNS Changer Fixer).
« La plupart du temps l’utilisateur est redirigé vers des pages malveillantes ou de phishing, mais il arrive dans des circonstances particulières, quand l’infrastructure du changeur de DNS pirate est détruite, que la connectivité avec Internet soit impossible. »
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