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DNS : Oracle met la main sur Dyn pour renforcer sa sphère cloud

Après avoir bouclé le rachat de NetSuite (ERP dans le cloud), Oracle s’empare de Dyn, un prestataire DNS américain qui permettra notamment d’optimiser ses propres services cloud en termes de performance Web. Ce dernier s’est récemment distingué par une violente attaque DDoS qui avait marqué les esprits par sa dimension IoT.

Le montant de la transaction n’a pas été divulgué mais il pourrait être non négligeable.

Dans une contribution blog, Dyn se targue de superviser la gestion du trafic Internet « à raison de 40 milliards d’optimisations quotidiennes pour le compte de plus de 3500 entreprises ».

Parmi ses clients figurent des plateformes de renom comme Netflix, Twitter, Reddit, des médias comme le site Web de CNBC et des grands groupes comme Pfizer (pharmacie).

Oracle s’évertue à enrichir son offre de services pros dans le cloud en mode IaaS (Infrastructure-as-a-service) et PaaS (Platform-as-a-Service) et vise désormais Amazon Web Services. Cette offre sera complémentée par celle de Dyn.

« La plateforme DNS immensément évolutif et mondial de Dyn est un composant essentiel et une extension naturelle de notre plateforme cloud », évoque Thomas Kurian, Président en charge du Développement produits au sein d’Oracle.

Avec l’acquisition de Dyn, Oracle tente de devenir acteur majeur du marché du cloud et de venir se frotter à la concurrence des AWS (Amazon), Google Cloud, Azure (Microsoft) et des solutions cloud d’IBM.

Dyn secoué par un assaut DDoS en octobre

Dyn avait été créé à l’origine comme un projet d’étude par des étudiants du Worcester Polytechnic Institute (Massachusetts).

Entre 2012 et 2016, la société avait levé respectivement 38 millions de dollars (via North Bridge Venture Partners) et 50 millions de dollars (via Pamplona Capital Management).

Dyn avait fait la une de l’actualité IT à la fin du mois d’octobre, suite à une rude attaque par déni de service distribué (DDoS) avec des pics estimés à plus d’un Tbit/s (Téraoctet par seconde injecté).

Pas moins de 1200 sites Internet dont des plateformes comme Twitter, eBay, GitHub, Netflix et PayPal (qui ont en commun d’exploiter l’outil Managed DNS) en avaient fait les frais.

Des machines connectées à des réseaux IoT (avec des surprenants relais comme des caméras de surveillance) avaient servi à alimenter l’assaut sur les infrastructures de Dyn via le botnet Mirai.

Interrogé la semaine dernière sur l’origine de l’attaque, Dale Drew, responsable de la sécurité chez Level 3 Communications, évoquait devant une commission parlementaire américaine l’implication « d’un amateur de jeux vidéo en colère » qui a cherché à viser le PlayStation Network de Sony, selon le Wall Street Journal.

(Crédit photo : archive NME)

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