Données personnelles : Facebook met la pression sur les développeurs tiers indélicats
Facebook affiche sa fermeté vis-à-vis des des développeurs d’applications qui ne respectent pas la politique de protection des données personnelles de ses membres.
On ne compte plus les incidents dans lesquels les données personnelles des membres de Facebook sont mises à mal.
Malgré la bonne volonté affichée de la direction du groupe Internet.
Un sujet délicat et complexe apparemment. Récemment, Facebook a interdit aux développeurs d’applications tierces de rassembler et de céder les données utilisateurs recueillies via Facebook.
Un scandale a éclaté à ce sujet à propos du comportement de certains développeurs peu scrupuleux.
Ils auraient vendu des informations de profils de membres Facebook à des gestionnaires de base de données dans la perspective d’une exploitation publicitaire.
« Nous sommes certains qu’aucune données privées de nos utilisateurs n’ont été vendues. Et le transfert de noms d’utilisateur n’a pas permis l’accès à des données privées », assure Mike Vernal, un ingénieur de Facebook dans une contribution blog en date du 29 octobre. « Néanmoins, cette violation de notre règlement est quelque chose que nous prenons très au sérieux. »
Le représentant de Facebook assure que la politique de gestion des données confidentielles sera renforcée pour éviter de nouveaux dérapages.
« Nous allons clarifier notre politique afin de s’assurer que les développeurs tiers comprennent comment exploiter correctement les données d’identifications des membres Facebook [UID] pour leurs applications », indique-t-il dans cette même note. « Nous n’avons pas changé de politique : les données émanant de Facebook, y compris les UID, ne peuvent être partagées avec les courtiers de bases de données et les régies publicitaires. »
Une « petite douzaine » de développeurs pris la main dans le sac
Facebook compte imposer une période moratoire de six mois pour les développeurs qui ont enfreint les règles. Tout en exigeant une preuve supplémentaire de leur part pour la présentation de nouvelles applications.
Une mesure qui concernerait une petite douzaine de développeurs, qui n’entrent pas dans le top 10 des applications les plus téléchargées via Facebook, assure Mike Vernal.
Il s’agira à l’avenir de mieux vérifier la conformité des développeurs vis-à-vis du règlement de la plate-forme communautaire, notamment en matière de protection des données personnelles.
Tolérance zéro affichée avec les brokers de données. Ainsi, un accord avec la société Rapleaf a été conclu avec Facebook.
Ce courtier en bases de données, dont les pratiques ont été dénoncées par le Wall Street Journal, annonce son intention de supprimer tous les noms d’utilisateur du réseau social en sa possession. Il assure que toute nouvelle initiative à travers Facebook Platform sera écartée.
Le mal est-il déjà fait ? Toujours selon le WSJ, Rapleaf aurait relié les identifiants d’utilisateurs Facebook à sa propre base de données d’internautes dans la perspective d’une revente à des clients.