Données personnelles : un fossé générationnel ?
Un sondage OpinionWay pour Dolmen met en lumière les différences d’approche entre les générations sur la question des données personnelles.
Pour éviter d’autres affaires Cambridge Analytica, il faut encourager la marchandisation des données personnelles.
Les 15-24 ans interrogés par OpinionWay ne tiennent pas exactement ces propos.
Leur classe d’âge est toutefois, en pourcentage, la plus nombreuse* à considérer qu’une telle démarche est susceptible d’empêcher l’apparition de nouveaux scandales du genre.
Ils ont été une centaine sondés entre le 12 et le 13 juin 2019 dans le cadre d’une enquête pour le compte de Dolmen (marque commerciale de l’éditeur breton de solutions marketing Ad Breizh).
L’échantillon global regroupe 1 008 individus.
93 % d’entre eux répondent « plutôt » ou « tout à fait » quand on leur demande si leurs données personnelles devraient être mieux protégées. Le taux de réponses positives augmente avec l’âge : on va de 75 % des 18-24 ans à 99 % des plus de 65 ans.
Réfléchir… et agir ?
Même tendance quand on leur demande :
- si leurs données personnelles ont un prix : 69 % des 18-24 ans répondent positivement, contre 83 % des 50-64 ans ;
- s’ils pensent qu’elles leur appartiennent : 66 % des 18-24 et 65 % des 25-34, contre 76 % des 50-64 et 74 % des 65 ans et plus.
Quant à estimer qui est le plus susceptible d’assurer la protection de ces données, les plus jeunes comptent nettement moins sur eux-mêmes et sur les pouvoirs publics que les autres tranches d’âge. À l’inverse, ils sont les plus nombreux à faire confiance à l’Union européenne (25 % chez les 18-24 ; 27 % chez les 25-34).
Les plus jeunes sont aussi les moins nombreux à affirmer avoir pris des mesures dans l’après-Cambridge Analytica. À une exception près : réduire le temps qu’ils passent sur Internet.
Les proportions se retrouvent plus ou moins quand on demande aux sondés quelles résolutions ils envisagent de prendre.
* Les 18-24 ans sont 11 % à citer la marchandisation des données personnelles. Le compteur est à 8 % ou 9 % pour les autres tranches d’âge, sachant que deux réponses peuvent être fournies.
52 % de l’échantillon mentionnent « des amendes réellement dissuasives ». 36 %, « de meilleures technologies de protection des données personnelles ».
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