Pour un grand nombre de Français, il subsiste une incompatibilité entre l’usage des outils numériques et la confidentialité des données privées.
C’est l’un des principaux enseignements d’une étude (document PDF, 29 pages) réalisée du 21 au 23 janvier 2014 par l’institut CSA auprès de 1002 internautes de 18 ans et plus. Parmi les sondés, 85% se disent préoccupés par la protection de leurs informations personnelles sur Internet. Et seuls 17% estiment que la situation s’est améliorée au cours des dernières années. A contrario, 42% pensent qu’elle s’est détérioriée.
Les Français éprouvent surtout un sentiment global de vulnérabilité, qu’ils se connectent dans des lieux publics (90% des répondants), depuis leur lieu de travail (69%)… et à leur domicile (78%). Leurs craintes se cristallisent sur les risques de piratage des données bancaires (première préoccupation pour 47% du panel) et d’usurpation d’identité (16%).
Certains évoquent la protection des mineurs ; d’autres, le droit à l’oubli : parmi les 35% d’interrogés qui ont déjà essayé d’effacer des informations, plus de la moitié n’y sont parvenus qu’en partie. 5% évoquent d’ailleurs en premier lieu les risques liés à la publication de contenus à leur insu sur les réseaux sociaux. 3% mentionnent spontanément les pertes de documents stockés en ligne.
Toujours plus nombreux à faire du Net un centre d’action de leur vie quotidienne, les Français ont développé une certaine connaissance de la sécurité en ligne. 93% mettent à jour leurs logiciels. Et seulement 28% ont déjà saisi des coordonnées persos sur des forums. 73% déclarent n’avoir jamais relayé, par mail, des messages de type chaînes de lettres ou porte-bonheur.
Pour autant, quand bien même les Français font preuve d’une vigilance accrue, ils auront du mal à revenir en arrière sur certaines de leurs pratiques : 69% utilisent le même mot de passe pour plusieurs services en ligne. Un constat qui vaut pour toutes les catégories d’âge. Certains n’ont même adopté aucune mesure de protection de leurs terminaux : 31% des ordinateurs personnels, 36% des téléphones mobiles et 49% des tablettes.
Dans la lignée du scandale PRISM, le taux de confiance envers l’Etat et les collectivités locales pour la protection des données personnelles chute : 33% dans le premier cas et 28% dans le deuxième. Les Français n’accordent pas plus de crédit aux opérateurs télécoms (26%), aux moteurs de recherche (19%), aux fabricants de terminaux mobiles (16%), aux éditeurs (12%) et aux réseaux sociaux (6%).
A noter qu’Orange bénéficie du capital confiance le plus élevé : 45% des sondés le classent en tête pour la protection des données numériques, devant SFR (20%), Free (18%), Bouygues Telecom (13%) et Numericable (4%). Dans ce contexte, 74% des Français font avant tout confiance à la CNIL pour définir et appliquer un cadre réglementaire. 55% se tournent vers l’Etat ; 45%, vers l’Union européenne.
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