A l’heure où les législateurs européens s’apprêtent à contrôler davantage l’utilisation des données personnelles des internautes par les moteurs et les délais de rétention de ces informations (par l’intermédiaire du groupe G29), la Federal Trade Commission (FTC) américaine lance elle un appel à commentaires pour mettre en place des « principes d’auto-régulation » censés « gouverner la publicité en ligne ». 31 sociétés se sont déjà exprimées sur le sujet, parmi lesquelles Google (le 4 avril) et Microsoft (le 11 avril).
La dernière réaction en date est celle de Microsoft qui a publié vendredi un ensemble de propositions censées fixer un cadre pour la protection de la vie privée des utilisateurs ou tout du moins un ensemble de bonnes pratiques.
L’éditeur précise dans un communiqué que ses recommandations portent sur cinq points clefs : « lorsque les données des visiteurs d’un site sont collectées à des fins publicitaires, lorsque les publicités sont affichées sur des sites qui ne sont pas liés, lorsque les sites mettent en oeuvre du ciblage comportemental, lorsqu’ils utilisent des données permettant d’identifier personnellement un individu et lorsqu’il s’agit de données personnelles à caractère sensible ». Des principes qu’il dit appliquer à Live Search et à ses outils publicitaires.
Politique de protection de la vie privée
Pour Microsoft, les entreprises qui archivent l’historique des pages vues par un utilisateur ou d’autres données à des fins publicitaires devraient entre autres afficher leur politique de protection de la vie privée sur leur page d’accueil, mettre en oeuvre des procédures de sécurité « raisonnables » et « ne conserver les données que le temps nécessaire pour répondre à leurs besoins légitimes ou en fonction des réglementations ».
Lorsque les publicités sont affichées sur des sites tiers, les consommateurs devraient par ailleurs être informés des pratiques de ces sites en termes de protection de la vie privée. S’il s’agit de données particulièrement sensibles (la santé, l’orientation sexuelle ou la religion par exemple), ces sites devraient aussi être obligés de demander une autorisation préalable à leurs visiteurs pour tout ciblage comportemental.
Quelques jours plus tôt, Google a lui demandé à ce que soient mieux distingués les types d’informations qui sont collectées, et plus particulièrement celles qui sont susceptibles d’identifier personnellement un individu. Le moteur a aussi plaidé en faveur d’une définition plus précise de ce que l’on appelle « publicité comportementale ». Les propositions de Yahoo sont à ce jour toujours attendues.
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