La Commission européenne semble hausser le ton des négociations dans le cadre du dossier antitrust ouvert à l’encontre de Google.
Le Commissaire européen à la concurrence, Joaquin Almunia, s’est exprimé en ce sens à la radio espagnole. Il déclare que les dernières propositions faites par la firme de Mountain View dans le cadre des négociations « n’apaisent par nos inquiétudes par rapport à la concurrence ». Et d’ajouter, à l’adresse de Google : « il reste peu de temps, mais la balle est encore dans [votre] le camp. Sous peu, elle reviendra ici et il faudra alors prendre une décision ».
Concrètement, depuis que l’enquête de la Commission européenne s’est ouverte en novembre 2010, le dialogue entre l’institution et Google a toujours été dans la conciliation. En octobre, Joaquin Almunia indiquait encore préférer un accord à l’amiable. Mais il semble désormais que le Vieux Continent perde patience puisque, par le biais de son commissaire à la concurrence, il agite à nouveau le spectre d’une amende pouvant aller jusqu’à 10% du chiffre d’affaires mondial du groupe Internet.
Les dernières propositions de Google ont été présentées à près de 125 acteurs du secteur de la recherche en ligne. Ce sont en réalité ces derniers qui ont durement réagi à l’inverse de la Commission européenne, qui s’était déclarée satisfaite de l’effort consenti en octobre par la firme de Mountain View.
D’après Silicon.fr, ces 125 concurrents, dont les organisations professionnelles FairSearch Europe et iComp, estiment que la solution proposée par Google lui permet toujours de placer ses propres services au sommet des résultats de recherche. Ils lui reprochent aussi d’obliger ses rivaux à payer pour rester visibles, alors que Google, qui contrôle environ 90 % de la recherche en ligne en Europe, bénéficie à la fois des clics effectués sur ses services et ceux de ses concurrents.
Les changements proposés par la firme de Mountain View comprenaient l’affichage, sur son moteur de recherche, d’au moins trois résultats de services concurrents – des comparateurs aux voyagistes -, ainsi que la révision à la baisse du prix minimum des enchères payées par les annonceurs sur des termes et catégories spécifiques.
Google va donc devoir choisir entre concéder de nouveaux efforts dans ses pratiques antitrust – au risque de sacrifier une partie de ce qui fait la dominance de ses services sur Internet – ou bien s’enferrer dans un conflit ouvert avec une Commission Européenne qui semble décidée à trouver une issue rapide à ce débat.
Rappelons que Microsoft a écopé en 2008 d’une amende de 1,68 milliard d’euros pour abus de décision dominante autour de Windows. Condamné une première fois en 2004, après cinq années d’enquête, le premier éditeur mondial avait ensuite ferraillé pour tenter d’amoindrir les sanctions. Et n’avait, au final, obtenu que leur alourdissement (elles se montaient initialement à 497 millions d’euros).
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