Le rapport au cloud computing dépend souvent de la taille de l’entreprise. Les grandes organisations semblent avoir bien cerné le sujet. « Elles ont bien compris les problématiques, ont des exigences en terme de performance, de sécurité, de localisation des données très claires et cadrées, là où dans un passé récent encore, il fallait leur poser beaucoup de question pour circonscrire les besoins exacts et les contraintes. Dans les structures de plus petite taille et même des ETI, c’est différent. Elles souffrent parfois de la pression de l’éditeur de solutions qui veut quitter les offres On Premise pour se tourner vers le cloud », remarque Cédric Guillouet.
Les solutions Sourcing to Contract sont pratiquement nées dans le cloud, à l’inverse des solutions Procure to Pay où les systèmes sont davantage logés dans les ERP. A noter que dans d’autres périmètres fonctionnels comme les fonctions RH ou Supply Chain, la tendance à recourir au cloud est vraiment plus récente.
Certains acteurs historiques comme Synertrade proposent des offres SaaS, mais les applications disponibles sur smartphone ( par exemple) et les bases de données rattachées sont bien la propriété du client. Les déploiements spécifiques peuvent alors être intégrés au reste de l’offre.
Aujourd’hui, ces éditeurs uniformisent également leurs offres, de sorte que tous les clients aient véritablement la même application. « Nous sommes passés d’une logique d’offre personnalisée à un contexte où les souhaits spécifiques de chaque client en terme de fonctionnalités se retrouve intégrés dans des offres communes pour tous. Les réticences de passage au cloud pour certains clients reposent donc sur des doutes quant au fait de disposer de toutes les fonctionnalités spécifiques dont ils bénéficiaient jusque là en interne », décrit Cédric Guillouet.
« D’autres réticences paraissent plus étonnantes», illustre-t-il. « Un client m’a confié récemment qu’il ne souhaitait pas consulter un éditeur prétextant que ce dernier appartient à son concurrent, et que celui-ci pourrait ainsi accéder à ses données confidentielles. C’est en réalité une méconnaissance totale, car les données chez l’éditeur sont bien sûr cryptées. Il reste un travail de pédagogie à faire sur ce plan. »