Drive lève 2 millions d’euros pour ses véhicules de tourisme avec chauffeur
La start-up française Drive va mettre à profit son premier tour de financement (2 millions d’euros) pour développer son service de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) dans plusieurs capitales d’Europe.
Dans le cadre de son premier tour de table, la start-up française Drive a levé 2 millions d’euros auprès de plusieurs entrepreneurs et investisseurs institutionnels.
La jeune pousse a débuté ses activités à Paris durant l’été 2013. Fondée par Maxime Bourdon, elle a développé un service de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC*), positionné comme une alternative aux transports en commun. Cette activité, qui vise essentiellement les entreprises de petite et moyenne taille à travers plusieurs offres premium, entre également en concurrence avec les sociétés de taxis. Elle s’en différencie par sa tarification : le prix de la course est fixé à l’avance, quelles que soient les conditions de circulation, à partir d’une « moyenne à la journée ».
Contrairement à certains concurrents comme LeCab et Chauffeur-Privé, qui fonctionnent avec des chauffeurs indépendants en prélevant une commission sur le prix de chaque course, Drive est propriétaire de ses berlines et monospaces Mercedes. Par ailleurs, l’entreprise salarie ses conducteurs. Avec cette enveloppe de 2 millions d’euros, elle compte accélérer le développement de sa flotte pour atteindre les 100 véhicules. Une série d’innovations et de partenariats de distribution est prévue dans l’optique d’étendre l’offre à d’autres grandes villes d’Europe avant la fin de l’année.
A l’image de son compatriote LeCab, qui levait 5 millions d’euros en novembre dernier, Drive est confronté à l’épineuse question de la concurrence vis-à-vis des radios-taxis. Ces derniers ont obtenu, via leur intersyndicale, une modification de l’article D. 231-1-1 du code du tourisme, imposant aux exploitants de VTC un délai de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge du client.
L’Autorité de la concurrence avait pourtant rendu, dans une communication transmise le 16 décembre 2013 au gouvernement et au Conseil d’État, un avis défavorable à l’égard de cette mesure, évoquant « une double distorsion de concurrence sur le marché de la réservation préalable […] au détriment du consommateur« .
* VTC est l’appellation officielle des voitures de grande remise depuis la loi n° 2009-888 du 22 juillet 2009, qui a assoupli les conditions d’exercice de cette activité en supprimant notamment la « licence de grande remise », ainsi que le contingentement départemental de leur nombre. En décembre 2013, 6515 entreprises de VTC – dont près de 50% en Ile-de-France – étaient immatriculées au registre tenu par Atout France. Elles exploitaient 12 404 véhicules et employaient 13 962 chauffeurs.
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