DRM : un consortium tente d’harmoniser les pratiques
Plusieurs groupes industriels de l’électronique, de l’informatique et du divertissement veulent rendre interopérables les technologies de gestion de droits numériques pour libérer le marché de la musique en ligne.
Les consommateurs de musique en ligne pourront-ils bientôt écouter leurs interprètes favoris sur n’importe quel baladeur numérique ? C’est l’objectif affiché par un groupe d’industriels qui, selon News.com, devait annoncer officiellement la création du consortium Coral en début de semaine. Composé notamment de HP, Sony, Samsung, Matsushita, Philips, InterTrust ainsi que le studio hollywoodien Twentieth Century Fox, ce nouveau consortium vise à faire émerger un standard pour la gestion des droits numériques (DRM pour digital rights management).
Absence des incontournables
Au-delà des formats audio eux-mêmes (qu’il y a toujours moyen de convertir), les DRM sont aujourd’hui au centre des incompatibilités entre les différentes plates-formes de musique en ligne et les baladeurs numériques notamment. Un titre acheté en ligne sur Napster.com au format WMA ne pourra être lu sur un iPod d’Apple. Ce manque d’interopérabilité freinerait le développement du marché de la musique en ligne. Et Apple, qui domine pour le moment le secteur avec sa plate-forme iTunes Music Store, refuse toujours de licencier sa technologie FairPlay qui aurait pu créer un standard de fait.
L’ambition du consortium est de créer un jeu de spécifications qui vise à harmoniser les différentes technologies DRM pour parvenir à une lecture universelle des fichiers. Autrement dit, rendre interopérables les différents DRM du marché afin de faciliter la vie des diffuseurs. Mais l’absence d’Apple et de Microsoft du consortium, deux acteurs incontournables en matière de DRM, risque d’enlever toute crédibilité au projet.