Les drones de loisir prennent leur envol à Paris.
La Ville donne rendez-vous aux amateurs d’aéromodélisme* dans deux zones qui leur seront réservées à raison d’un dimanche par mois.
Une première session se déroulera le 18 septembre prochain à l’hippodrome de Longchamp. La suivante aura lieu le 16 octobre au parc de la Villette.
Les modalités de pratique seront publiées prochainement par la Fédération française d’aéromodélisme et une entité affiliée : l’Association Mini Racers, qui accompagnera les pilotes débutants avec un encadrement individualisé pendant l’ensemble de leur vol. Selon l’AFP, il faudra compter 5 euros par session, avec une inscription préalable. Les créneaux de vol seront d’une heure, entre 10 h 30 et 17 h 30.
L’annonce officielle de l’ouverture de ces deux espaces d’une cinquantaine d’hectares pour la pratique du drone amateur est intervenue en parallèle d’un festival dédié avec, en point d’orgue sur les Champs-Élysées, une course entre huit pilotes « de renommée internationale ».
L’événement, organisé ce 4 septembre, aurait attiré 150 000 spectateurs en fréquentation cumulée et près de 30 000 sur Internet, via Facebook Live et Dailymotion.
Ce « Paris Drone Festival », mis en place avec la Préfecture de police et la Direction générale de l’aviation civile, avait surtout une visée pédagogique, afin de rappeler le cadre réglementaire applicable à l’exploitation des drones, à des fins personnelles ou professionnelles.
De quelles règles parle-t-on ? Entre autres, de ne pas « survoler l’espace public en agglomération », ni les personnes, ni les sites sensibles. Il convient également de ne pas voler la nuit, de ne pas diffuser d’images sans le consentement des ayants droit ou encore de ne pas dépasser 150 m d’altitude et de garder le drone à vue.
Dans le contexte d’état d’urgence, assouplir la pratique des drones n’est pas évident. D’autant plus qu’à l’heure actuelle, leur utilisation en loisir est strictement interdit dans la capitale, hors bois de Boulogne et bois de Vincennes.
Pour ce qui est de la course, les pilotes – dont le champion du monde britannique Luke Bannister, battu en finale par le Français Dunkan Bossion – portaient des lunettes qui leur retransmettaient en direct la vidéo envoyée par la caméra du drone, avec une vitesse de pointe de 130 km/h.
Autour du circuit, on a pu apercevoir une démonstration de livraison par drone avec La Poste, mais aussi de jeunes entreprises (Aeromapper pour la cartographie HD ; Neoroboxix, pour le suivi des ouvrages d’art et des monuments historiques), un fab lab et un accélérateur de start-up dans l’aéronautique et le spatial. Ainsi que Vogo, jeune pousse issue du Tremplin avec son app mobile destinée à enrichir l’expérience des spectateurs en leur permettant d’accéder en temps réel aux prises de vue des différentes caméras.
* La Ville de Paris souhaite « répondre à la hausse des ventes de drones civiles [300 000 en France en 2015, contre environ 100 000 en 2014, ndlr] et à leur utilisation grandissante par les particuliers ». Le secteur emploierait aujourd’hui quelque 3 000 personnes, pour 300 millions d’euros de CA dont 60 millions pour la filière professionnelle.
Crédit photo : Robert Mandel – Shutterstock.com
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