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Drop don’t park lève 400 000 euros : en voiturier Simone

Étendre le périmètre d’exploitation de son service de voituriers à la demande disponible pour l’heure dans quelques arrondissements de Paris, lui adosser davantage de prestations complémentaires de type petit entretien et développer les applications mobiles associées en visant un lancement sur Android cet été : tels sont les principaux objectifs de Drop don’t park après sa deuxième levée de fonds (400 000 euros).

Cofondateur de la start-up avec Nicolas de Crémiers et Alban de Renty (deux anciens cadres de chez Coyote), Geoffroy Roux de Bézieux a participé à l’opération aux côtés de Jean-Marc Bouhelier (JMB INVEST, Celoxica…) et d’autres business angels dont l’identité n’est pas communiquée.

Le fondateur de The Phone House – cédé en 2000 à Carphone Warehouse – et d’Omea Telecom – revendu en 2014 à Numericable – investit via sa société Notus Technologies, comme cela avait été le cas en juin 2015.

À l’époque, Drop don’t park avait bouclé sa première levée de fonds (300 000 euros) en parallèle de son immatriculation au RCS Nanterre, comme SAS au capital de 200 000 euros.

Incubée à La Défense dans les locaux de l’ESSEC, la jeune pousse y a installé son siège social. Mais c’est dans le 8e arrondissement de Paris que se trouve ce qu’elle appelle son « QG opérationnel ».

Elle y gère son activité d’intermédiaire dans la réservation de voituriers, lancée au mois de septembre – la marque « Drop don’t park » ayant été déposée en février 2015.

Tout petit monde

Le compteur officiel en est à 6 000 clients… pour une demi-douzaine de voituriers.

« Lors des pics de demande, il nous arrive, à Alban et moi-même, de prêter main-forte », reconnaît Nicolas de Crémiers. Il poursuit : « D’un autre côté, cela permet de créer un lien avec le client […], qui finit par appeler le voiturier par son prénom ». Et on note, pour notre part, que le répondeur du service client est au nom des cofondateurs.

Drop don’t park joue sur cette relation de proximité pour mettre les utilisateurs en confiance, d’autant plus que le marché français est moins avancé que le marché américain sur ce type de services (c’est d’ailleurs outre-Atlantique que se situe l’essentiel de la concurrence).

Le cercle des voituriers est toutefois voué à s’élargir. L’admission se fait, après une formation initiale, sur un test de conduite assorti de la signature d’une charte d’engagement.

Pour le moment, le service fonctionne du lundi au vendredi entre 8 h et 20 h, ainsi que le samedi dans la tranche 14 h – 1 h du matin. Il couvre un quart nord-ouest de Paris, avec les quartiers Champs-Elysées, Saint-Augustin, Opéra, Ternes, place de Clichy et Saint-Lazare. Une « drop zone » qui devrait prochainement s’étendre aux 5e, 6e, 7e et 15e arrondissements, sachant que Drop don’t park vise une implantation au-delà de la capitale à l’horizon 2017.

Acquérir ou fidéliser ?

Pour soutenir cette démarche de croissance, la SAS prévoit d’annoncer, dans les prochains mois, divers partenariats dont la nature n’est pas spécifiée en l’état actuel. Des discussions sont également en cours pour ajouter des services de petit entretien ou de « pick up & drop off », notamment en connexion avec les gares ferroviaires déjà couvertes.

Ces services additionnels ne sont pas immédiatement proposés aux clients. « Ils ne le sont qu’au bout de la deuxième ou troisième fois », explique Nicolas de Crémiers. Et d’ajouter : « D’ailleurs, le premier drop est gratuit ». Le signe qu’à ce stade, la fidélisation compte autant que l’acquisition.

Dans la pratique, l’utilisateur peut commander, sur ordinateur ou smartphone, un voiturier à l’adresse où il se rend.

En fonction de l’adresse, un voiturier est attribué, avec son nom et sa photo. Sur place, on lui remet les clés en échange d’un code de sécurité et après un rapide état des lieux via l’application e-constat auto. Il faut également laisser les originaux ou des copies de la carte grise et de l’attestation d’assurance.

Le voiturier va alors garer la voiture dans un parking partenaire, sécurisé et surveillé, dans un rayon de 2 km.

Tous risques

Les exploitants de parkings récupèrent le prix du stationnement. Le reste est réparti entre les voituriers et Drop don’t park. Nicolas de Crémiers ne nous communique pas le pourcentage de commission, qui « fluctue selon la durée de l’immobilisation » et des éventuels services complémentaires (par exemple, 5 euros retenus pour un plein).

Il existe effectivement deux offres : 15 euros TTC pour un maximum de 3 heures à partir de la prise en charge du véhicule et 25 euros TTC pour un maximum de 12 heures. Si le véhicule n’est pas récupéré en heures ouvrées, des frais de parking de nuit s’appliquent (25 euros).

Une commission de 5 euros est par ailleurs retenue pour toute annulation d’une commande plus de 5 minutes après l’avoir passée. Pour plus d’informations sur ces modalités, on consultera les conditions générales de vente. Ainsi que la page consacrée au partenariat avec Allianz pour l’assurance tous risques.

Lorsque l’utilisateur souhaite récupérer son véhicule, il spécifie une adresse ou le voiturier se rend (on peut suivre son trajet sur l’application). « Pour optimiser le retour de votre véhicule, nous vous recommandons de le programmer 15 à 20 mn [sic] avant le départ souhaité », précise Drop don’t park dans sa foire aux questions.

Android avant Windows

En matière de développement logiciel, la start-up se concentre sur l’ajout, dans son application mobile, de la fonctionnalité de réservation à l’avance, déjà disponible sur le site Web en complément à la commande instantanée.

Si la feuille de route est établie pour une arrivée sur la plate-forme Android, le portage sur Windows pourrait, d’après Nicolas de Crémiers, se faire par l’intermédiaire des outils de conversion que propose Microsoft.

La levée de fonds servira aussi à agrandir l’effectif, qui compte aujourd’hui 8 personnes. Les recrutements seront axés sur la R&D et le marketing.

Crédit photo : Jaruek Chairak – Shutterstock.com

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