Snapjoy pour le partage de photos, Mailbox pour la messagerie électronique, Endorse pour le marketing mobile, Solid pour la dimension e-commerce : Dropbox multiplie les opérations de croissance externe dans l’optique de consolider son offre.
Cherchant, sur un marché ultra-concurrentiel, à se positionner plus sensiblement face à un OneDrive intégré par Microsoft dans sa suite Office et un Drive étroitement lié aux services Google, la société dirigée par Andrew Houston porte sa réflexion au-delà du stockage en ligne. Elle explore plus particulièrement la piste du collaboratif en lien avec les outils de communication électronique.
C’est dans cette logique que s’inscrit le rachat de Droptalk. Fondée en 2013 par des anciens de Facebook et LinkedIn, cette start-up américaine s’est fait connaître en développant un système de partage de liens sécurisés en mode privé via une extension Google Chrome. Aux dernières nouvelles, des applications mobiles pour iOS et Android figuraient également sur la feuille de route.
Pour l’heure, aucune de ces trois solutions n’est entrée en phase commerciale. Seul le module complémentaire pour navigateur Web était accessible, moyennant une participation au programme bêta. Lequel est aujourd’hui fermé, ce qui laisse suggérer d’une probable intégration de la technologie au sein de l’écosystème Dropbox.
Avec l’objectif d’offrir un outil collaboratif non dépendant des systèmes de messagerie électronique, Droptalk a centralisé l’expérience utilisateur dans le navigateur, aussi bien sur ordinateur que smartphone ou tablette. Au-delà des contenus Web, son produit supporte le partage de fichiers depuis des espaces cloud, avec des indicateurs de mise à jour des fichiers en temps réel pour tous les participants à une discussion.
A l’origine du concept, on retrouve Rakesh Mathur. Ancien de Junglee (site e-commerce racheté par Amazon) et de Snapstick (plate-forme collaborative tombée dans le giron de Rovi), ce serial-entrepreneur est à l’origine de Gupshup, une plate-forme unifiée de messagerie lancée en 2004, basée à l’origine sur les SMS et qui compte aujourd’hui plus de 60 millions d’utilisateurs.
Pour Dropbox, cette acquisition marque une nouvelle étape dans la dernière ligne droite vers une probable introduction en Bourse avant la fin de l’année. Succédant à une levée de fonds de 325 millions de dollars bouclée fin février, elle résonne aussi comme une suite logique à l’acquisition, en avril dernier, de Zulip. Fondée par d’anciens employés d’Oracle, cette entreprise avait développé une solution de discussion instantanée permettant de partager, sur une même interface, des messages publics et privés classés en flux thématiques : technique, commercial, support client…
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