Du rififi sur les noms de domaine
Malgré une demande solennelle de l’Internet society, des registrars ont commencé à enregistrer des adresses Internet internationales. Ces noms de domaine contiennent des caractères accentués et des lettres des alphabets non latins, comme l’arabe ou le chinois.
Selon l’agence Reuters, les Chinois se seraient rués sur les noms de domaine en idéogrammes. Elle cite un journal officiel qui « parle de 450 000 demandes en 2 jours ». Et si les idéogrammes fonctionnent, on peut facilement imaginer aussi des noms de sites français avec des lettres accentuées. Alors ? L’IETF (Internet engineering task force) travaille depuis plusieurs mois sur l’internationalisation des noms de domaine. L’Internet society, qui la chapeaute, rappelle dans un communiqué daté de mercredi qu’elle demande officiellement aux registrars de ne pas mettre en place les tests annoncés par certains, car il serait encore trop tôt.
L’Icann enfonce le clou en déclarant qu’« une condition nécessaire au bon déroulement de ce travail est de ne pas perturber l’utilisation actuelle et le fonctionnement du système de noms de domaine, pour que le DNS puisse continuer à permettre à tout système où qu’il se trouve de résoudre tous les noms de domaine ».
La difficulté provient du fait que les caractères ASCII (les caractères latins sans accent) sont codés sur 7 bits et qu’ils tiennent donc sur un octet. Or, de nombreux idéogrammes par exemple, ne tiennent pas sur un octet, ils en nécessitent deux.
Pour en savoir plus :
Le groupe de travail de l’IETF sur les noms de domaine internationaux