DynAdmic : l’alternative aux cookies lève 3 millions d’euros
La start-up française spécialisée dans les campagnes publicitaires ciblées basées sur la reconnaissance des contenus vidéo boucle son premier tour de table.
Consolider ses technologies d’analyse contextuelle vidéo pour la publicité en temps réel, renforcer ses positions en Europe et développer ses activités sur le marché américain : tels sont les principaux objectifs de DynAdmic après son premier tour de table.
La start-up fondée en 2012 à Mougins (Alpes-Maritimes) a levé 3 millions d’euros auprès de XAnge, fonds d’investissement que La Banque Postale dédie aux jeunes entreprises innovantes. Employant 30 personnes dont la moitié en R&D, elle dispose actuellement d’implantations aux Etats-Unis (New York) et au Brésil (São Paulo).
A l’origine de DynAdmic, on retrouve Stéphane Bonjean (aujourd’hui président) et Bruno Champion (qui cumule les fonctions de CEO et CTO). Le premier est diplômé de la Business School Paris. Il avait cofondé, au début des années 2000, la centrale d’achat indépendante Timetobuy, spécialisée dans les espaces publicitaires invendus… et rachetée en 2006 par Netbooster. Son associé dispose de vingt ans d’expérience dans les infrastructures IT, les systèmes embarqués et les technologies d’apprentissage automatique.
Deux profils complémentaires qui se sont spécialisés dans la vente, auprès des annonceurs, de campagnes publicitaires ultra-ciblées basées sur la reconnaissance des contenus vidéo vus sur Internet. Cette alternative aux cookies fonctionne en séparant la piste audio, analysée à trois niveaux. La parole est d’abord retranscrite en texte pour dégager des mots-clés sur des produits, des lieux, des personnes ou encore des marques ; la reconnaissance des éventuelles pistes musicales et l’étude de l’ambiance sonore permettent de classer la vidéo dans une catégorie marketing.
Avec toutes ces informations, les annonceurs peuvent mettre en avant la bonne publicité sur la bonne vidéo en se connectant en temps réel aux ad-exchanges. DynAdmic promet « une granularité extrêmement élevée », y compris pour les vidéos qui ne sont associées à aucun tag. Parmi les principales pistes de développement, une reconnaissance encore plus précise des bruits pour pouvoir les attribuer à des produits particuliers.
DynAdmic revendique plus d’un milliard d’affichages publicitaires par jour dans 18 pays avec des clients comme American Express, Findus, Ibis Hotels, ING Direct, Lesieur, Lindt, Nintendo, Nivea et Seat. BMW, Red Bull et Peugeot exploitent une offre complémentaire baptisée « brand safety » et qui leur garantit un contexte sécurisé autour de l’affichage publicitaire, quel que soit le site Web.
Cette approche basée sur la reconnaissance vocale n’est pas sans rappeler le moteur de recherche Indexer, dont la disponibilité générale a été annoncée la semaine dernière par Microsoft dans le cadre de l’offre Azure Media Services.
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