Alors que la filiale française du célèbre libraire en ligne Amazon doit ouvrir son Web le 31 août prochain (voir édition du 28 août 2000), la maison mère vient de passer un accord avec Microsoft pour se lancer dans la commercialisation de livres électroniques. Lors du Seybold, salon des professionnels de l’édition, qui se tient actuellement à San Francisco, les deux partenaires ont en effet annoncé qu’Amazon utilisera une version « relookée » du logiciel Reader que l’éditeur de Redmond distribue gratuitement (voir édition du 8 août 2000). L’accord avec Amazon, lui, n’est pas « gratuit ». Bien qu’on ne connaisse pas les détails, Dick Brass, le responsable du projet e-book chez Microsoft, a seulement indiqué que l’éditeur toucherait une très petite somme « à un chiffre » (en cents américains) sur chaque livre électronique vendu par l’intermédiaire du logiciel. Car le logiciel Microsoft Reader ne sert pas qu’à afficher à l’écran les livres électroniques au format Open eBook, du nom du consortium dont Microsoft est l’un des fondateurs. Il sert aussi de bibliothèque en stockant tous les livres électroniques que l’on possède et permet d’en acheter d’autres en ligne, de manière sécurisée. Le logiciel inclut en effet des dispositifs de protection contre la copie reposant notamment sur la création, à l’installation, d’une clé numérique unique. Résultat, les livres ne seront lisibles que sur la machine ayant servi à les acheter.
De son côté, Adobe poursuit une autre voie, en poussant son format PDF bien connu. Pour l’éditeur américain, point n’est besoin d’inventer un nouveau format, bien qu’il fasse partie du consortium Open eBook. Lors du Seybold, il a annoncé le rachat de la société GlassBook qui a développé un logiciel de lecture de livre électronique, relativement semblable à celui de Microsoft avec dictionnaire intégré, fonction de recherche et dispositif de protection des droits d’auteur, mais qui utilise le format PDF.
Reste que deux philosophies s’affrontent. En effet, Adobe est persuadé que la distribution de livres sous forme électronique n’empêchera pas les lecteurs de vouloir les imprimer. Et si un logiciel comme Acrobat Reader le permet, ce n’est pas le cas du Reader de Microsoft. De plus, la bataille de format oblige le lecteur a choisir en fonction de l’appareil dont il veut se servir pour lire ses documents électroniques. Bien que Microsoft ait annoncé une version Mac de son Reader, ce dernier est plutôt prévu pour tourner sur des systèmes « maison » : PC sous Windows, PC de poche ou tablettes sous Windows CE. De son côté, le format PDF est lisible sur les PC de bureau, sur les Mac et sur au moins un modèle d’e-book (celui de la société Everybook) et, bientôt sur le Palm (voir édition du 9 février 2000).
A noter, lors de la conférence de présentation d’Amazon.fr aujourd’hui 29 août, la question des livres électroniques n’a pas été abordée. Dommage. Les français aussi sont intéressé par l’e-book, il n’est qu’à se souvenir de l’engouement déclenché par le « Village e-book » du dernier Salon du Livre.
Pour en savoir plus :
* Microsoft Reader (en anglais)
* Adobe et le livre électronique (en anglais)
* Le forum Open eBook (en anglais)
Lire aussi le dossier SVM : Le livre électronique est né !
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