Les e-books vont finir par rencontrer leur public
Selon une étude de l’Idate, les ventes d’e-books dans le monde ne cesseront de croître ces prochaines années, jusqu’à parvenir à compenser le déclin des ventes de livres papier.
L’e-book sera-t-il le nouveau phénomène numérique de l’année 2011 ? Selon une étude de l’Idate, l’émergence de nouveaux produits comme les lecteurs de livres électroniques et les tablettes tactiles devrait grandement favoriser la consommation d’e-books.
Désormais, tous les secteurs du monde du livre sont concernés par cet essor des e-books, qu’il s’agisse de contenus scientifiques et techniques, de littérature générale, mais aussi de supports faisant appel à de nombreuses images, comme la BD, le livre jeunesse, les ouvrages d’art ou les manuels de cuisine.
L’Idate note toutefois que l’adoption des œuvres au format numérique concerne surtout trois genres actuellement : le polar, la littérature sentimentale et la science-fiction. Les e-books de ce genre voient leur part de marché numérique surpasser leur part de marché en matière de livres papier.
SI l’e-book est un secteur en plein bouillonnement, il n’en demeure pas moins que ce marché reste encore contrasté selon les pays.
Ce sont les Etats-Unis qui restent le premier marché au monde, avec des ventes d’ouvrages électroniques estimées à 594 millions d’euros, à la fin 2010. Le Japon monte sur la deuxième marche du podium, avec un marché chiffré à 527 millions d’euros.
Quant à l’Europe, si les ventes d’e-books restent encore confidentielles par rapport aux mastodontes pré-cités, celles-ci connaissent une forte croissance depuis quelques mois (environ +80%).
L’Idate souligne également que, ces prochaines années, les ventes de livres électroniques devraient compenser le net recul des ventes d’ouvrages papier. Une révolution à prendre en marche pour les éditeurs ?
Les enjeux liés aux e-books devraient tourner, ces prochaines années, autour de deux thèmes : l’émergence de livres numériques hybrides, dotés de contenus additionnels par rapport à la version papier, et les pratiques tarifaires mises en place par les éditeurs et les kiosques de téléchargement d’e-books.
Le modèle économique du livre électronique pourrait ainsi se détacher de celui du livre papier, en créant plusieurs modes de consommation que le téléchargement à l’acte ou l’abonnement, tels que la location ou la vente au chapitre.