Google, Amazon, Facebook, Twitter… À chacun son bouton « J’achète ».
Les stratégies d’implémentation varient, mais l’objectif est le même pour les quatre géants du Web : intégrer l’expérience e-commerce sur leurs plates-formes respectives… et maximiser leurs revenus – publicitaires ou de commissionnement – en promettant aux marques de convertir des visites en achats.
L’annonce du jour provient de Google. La multinationale a officialisé, ce mercredi dans le cadre d’un point presse à New York, le lancement, « dans les prochaines semaines », d’une expérimentation autour d’un bouton « Acheter » avec une poignée de partenaires aux États-Unis.
Conformément à ce qui avait été dévoilé par la presse sur place au mois de mai (et récemment confirmé par Google), le bouton en question s’affichera uniquement sur la version mobile du moteur de recherche, en haut des pages de résultats, près des liens sponsorisés.
Cette fonctionnalité baptisée « Purchases on Google » faire l’objet d’une généralisation fin 2015 – début 2016. Un clic redirigera vers une page hébergée par Google pour finaliser la transaction : choix définitif du produit, du mode de livraison et du moyen de paiement.
Plutôt que de simplement référencer les offres des marchands et acheminer l’internaute sur le site e-commerce d’origine, Google tente de conserver le cyber-consommateur dans son propre environnement sur l’ensemble du parcours d’achat.
On notera toutefois que la logistique restera assurée par les vendeurs, lesquels apposeront par ailleurs leur marque sur la page de commande – qui permettra de rechercher d’autres produits si celui sélectionné ne convient pas.
Amazon a adopté une approche comparable avec son bouton d’achat rapide (« One-Click Shopping »), décliné en une version physique : le Dash Button. Connecté en Wi-Fi, il porte le nom d’une marque et d’un produit que l’on peut commander d’une simple pression. Un pilote est mené depuis peu sur un service complémentaire : Dash Replenishment, qui commande automatiquement les consommables associés à certains appareils électroménagers quand les stocks s’épuisent.
Facebook en est resté à la dimension numérique avec un bouton « Buy » testé depuis fin 2014 pour permettre aux PME de promouvoir l’achat de produits depuis leurs annonces publicitaires. Les transactions peuvent se dérouler sans quitter le réseau social.
Même topo chez Twitter, qui concentre le déploiement sur ses applications mobiles. Le bouton est intégré aux tweets des entreprises, invitées à proposer des produits et services exclusifs. Un accord de partenariat a été signé avec Stripe pour la gestion des paiements électroniques.
L’espace est aussi occupé par des start-up. On citera l’exemple du Néerlandais Iceleads, qui a levé 3,5 millions d’euros en mars pour déployer à l’international sa solution e-commerce qui permet d’intégrer un bouton d’achat direct sur les sites Web des marques.
Crédit photo : Dusit – Shutterstock.com
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