Développer son activité sur le marché nord-américain après l’ouverture d’une filiale à Boston en 2014, mais aussi doubler ses effectifs… et son chiffre d’affaires, pour atteindre les 10 millions d’euros sur l’année 2015 : tels sont les principaux objectifs de Mirakl après son deuxième tour de table.
La SAS fondée en 2011 à Paris par Philippe Corrot et Adrien Nussenbaum (anciens créateurs et directeurs de l’activité Marketplace de la Fnac) a levé 20 millions de dollars auprès de plusieurs fonds de dimension internationale.
Sur la liste figure notamment 83North (ex Greylock-IL), basé entre New York et Tel Aviv avec des participations dans des entreprises comme iZettle (paiement mobile), hybris (solutions e-commerce ; aujourd’hui dans le giron de SAP) et Just Eat (livraison de repas à domicile ; actionnaire d’Alloresto).
Marquée par la participation de Felix Capital (représenté par son fondateur Frederic Court) et de Dave Strohm (associé de Greylock Partners ; investisseur-fondateur de 83North), l’opération réunit également le fonds Elaia Partners et Laurent Dassault, qui avaient déjà mis leur billes dans Mirakl en 2012.
À l’époque, la start-up spécialisée dans le conseil, le développement et l’intégration de technologies de marketplaces avait levé 2,5 millions d’euros, Xavier Niel apportant sa pierre à l’édifice.
L’expansion à l’international avait débuté l’année suivante, avec l’Angleterre, puis l’Espagne et l’Italie. Aujourd’hui, le portefeuille de Mirakl compte 55 clients dans 11 pays. Dont des références comme Best Buy en Amérique du Nord, Woolworths en Australie et en Nouvelle-Zélande, Harvey Nichols au Royaume-Uni…
Adrien Nussenbaum a pris la tête de la branche américaine. Philippe Corrot, qui pilote l’activité en France, traite avec Darty, Boulanger, Nature & Découvertes, Mistergooddeal (équipement de la maison) ou encore les Galeries Lafayette. Mais aussi avec des pure players comme Menlook (prêt-à-porter masculin) et Alltricks (équipement du cycliste).
Autant d’acteurs du e-commerce qui ont élaboré une stratégie de marketplace dans l’optique d’ouvrir leur business à des vendeurs tiers susceptibles de contribuer à un accroissement global d’activité.
Pour Mirakl, la place de marché, ce modèle de désintermédiation qui implique une interaction directe entre vendeurs et acheteurs, s’inscrit comme une « évolution naturelle » qui résout les problèmes de rentabilité dans le secteur (réduction des marges face à la concurrence alors que les investissements augmentent pour la satisfaction client). Comment ? Par la mutualisation des coûts et les possibilités offertes en matière d’élargissement de gammes de produits.
Partenaire avec plusieurs éditeurs de solutions de « front e-commerce » comme IBM et SAP, Mirakl propose différentes briques marketplace allant de la gestion des stocks à la relation client. Son modèle économique à la performance est fondé sur le prélèvement d’un pourcentage du volume d’affaires réalisé sur les places de marché opérées par ses soins.
À voir en complément : l’interview de Philippe Corrot, que nous avions rencontré au salon E-Commerce Paris 2013.
Crédit photo : Gajus – Shutterstock.com
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