E-commerce : les soldes du Net s’alignent sur le commerce traditionnel

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Sur Internet comme dans les magasins physiques, les soldes commenceront le 22 juin. Frédéric Lefebvre, le secrétaire d’Etat chargé de la consommation, met fin aux exceptions consenties à certains sites d’e-commerce.

Le secrétaire d’Etat chargé de la consommation Frédéric Lefebvre a annoncé le 20 mai la « mise en œuvre, pour le commerce électronique, de dates uniques des soldes d’été et d’hiver alignées sur les dates nationales du commerce traditionnel« .

Cette mesure à effet immédiat s’appliquera aux prochains soldes d’été, qui débuteront le mercredi 22 juin.

Ce changement avait été suggéré fin avril dans un rapport du CREDOC et de l’Institut Français de la Mode relatif à l’impact du e-commerce sur les soldes et les promotions.

Selon Frédéric Lefebvre, cette mesure vise à « éviter les distorsions de concurrence entre les différents canaux de distribution« .

En effet, un site Internet bénéficiait jusqu’à présent de dérogations lorsque son siège social était situé dans un département frontalier, ou un département connaissant une forte saisonnalité des ventes.

Il pouvait alors commencer ses soldes en avance, tout en s’adressant à une clientèle nationale et non locale. Le secrétaire d’Etat chargé de la consommation jugeait d’ailleurs en janvier dernier qu’il s’agissait d' »un vrai problème de concurrence pour les commerçants« .

Selon la FEVAD (Fédération du E-commerce et de la Vente A Distance), lors des derniers soldes d’hiver, 67% des internautes se sont tournés vers les sites d’e-commerce pour faire leurs achats.

Lors du premier mois des soldes, le panier moyen a été de 109 euros par acheteur.

La FEVAD soutient la mesure du gouvernement, expliquant que la concurrence déloyale touchait aussi les sites Internet implantés dans les départements sans dérogation. Ce sont quelques membres du sud de la France qui profitaient de dates plus précoces.

Le chiffre d’affaires du commerce électronique français a augmenté de 20% au premier trimestre de cette année, comparé au premier trimestre de 2010. Ces 85 300 sites ont généré 8,8 milliards d’euros.

Le secteur est donc très dynamique, et prend de plus en plus d’importance dans l’économie française. De quoi inciter le gouvernement à le réguler plus fermement.

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