7e lors de la première édition en 2003, 6e en 2012… et désormais 4e : la France gravit les échelons dans le classement « e-gouvernement » réalisé tous les deux ans par le Département des affaires économiques et sociales (DAES) de l’ONU.
Rendu public cet été, le rapport public de 284 pages (document PDF) évalue le développement de la gouvernance en ligne dans les 193 Etats membres de l’Organisation des Nations Unies, en s’appuyant sur trois indices-clés : les services en ligne, les infrastructures de télécommunication et le capital humain.
Devancée par la Corée du Sud, l’Australie et Singapour, la France se positionne comme première nation européenne devant les Pays-Bas (5e), le Royaume-Uni (8e) et la Finlande (10e). Elle occupe surtout la première place dans le domaine des services publics en ligne : l’ONU a noté une amélioration de la qualité des outils proposés, une forte intégration des sites gouvernementaux et un encouragement à la consultation citoyenne.
Les auteurs du rapport onusien se montre dithyrambiques à l’égard du site officiel de l’administration française Service-public.fr, lequel « dirige les individus, les entreprises et les associations vers les services pertinents les concernant, suscite le débat d’idées sur la simplification administrative et facilite les interactions avec le gouvernement par le biais d’une identification unique (single sign-on)« .
Autre point fort pour la France : son engagement à proposer davantage de services publics en ligne tout en optimisant les coûts à travers l’examen systématique de solutions open source, alternative aux applications propriétaires. La circulaire Ayrault de 2012 sur le logiciel libre est à l’origine de cette initiative.
L’administration nationale peut également se satisfaire des scores obtenus en matière d’ouverture et réutilisation des données publiques (open data) : la France se positionne dans le top 50. Elle figure aussi parmi les 20 pays ayant obtenu les résultats les plus élevés en « capital humain », un indice qui tient compte du niveau d’alphabétisation, du taux de scolarisation et du nombre d’années de formation.
En revanche, le nombre d’abonnements pour 100 habitants à l’Internet haut débit fixe (37) et mobile (51) impacte négativement les performances françaises sur le volet des télécommunications. Comme le note Silicon.fr, les infrastructures restent malgré tout un atout pour le pays, la France apparaissant dans le top 15.
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